auteur : Hubert Ben Kemoun
édition : Flammarion jeunesse
nombre de pages : 163
parution : 7 février 2018
coût : 14€
lecture n°
Synopsis :
Lorsque la mère de Mélanie, femme de ménage dans un musée, jette par erreur une œuvre d’art mondialement connue à la poubelle, leur vie à toutes les deux bascule. Cette méprise déclenche un chaos total, et pour la mère et la fille, très vite, c’est l’enfer…
Mon avis :
Merci aux éditions Flammarion pour cette lecture !
Peut-on dire d'une vie qu'elle est banale ? Si c'est le cas, telle est la vie de Mélanie, jeune lycéenne jusqu'à La Catastrophe. En effet, un matin alors qu'elle prenait son petit déjeuner, Mélanie a vu sa mère rentrer du travail en pleurs et s'enfermer dans la salle de bain. Elle a ensuite vu sa maison aux informations et des journalistes devant sa fenêtre. Que se passait-il ? Une méprise, une simple méprise. Sa mère, femme de ménage au musée local, avait tout bonnement jeté une oeuvre d'art en préparation à la poubelle. Malheureusement cette oeuvre était celle d'un artiste mondialement connu. En une journée, la vie de la mère et la fille bascule. Abandons, insultes... C'est l'enfer.
Le gros point fort de ce livre est pour moi l'idée d'entraide. Le fait que, alors que tout n'est que catastrophe, Mélanie reste solidaire avec sa mère, qu'au début du roman elle laisse tomber, non sans une pointe de tristesse, les caresses de son copain pour s'occuper d'elle. Le fait qu'elle n'hésite pas à engueuler des gens pour défendre l'honneur de sa maman. J'aime me dire que, qu'importe la faute (involontaire) commise par mes parents, je ne leur en tiendrai pas rigueur et que je les soutiendrai.
Ensuite, la fin est heureuse. Oui désolée de ce gros spoil mais en même temps, dans un livre pour jeunes, le suspens n'est pas incroyable. Donc je disais, la fin est heureuse. Et comme toute fin heureuse après une catastrophe, elle véhicule un message d'espoir : "Ne t'en fais pas, ta vie s'effondre aujourd'hui mais demain elle sera rose". Sauf que cette fin je la trouve trop niaise, trop rapide. Comment peut-on passer d'une vie de bannie à une vie jalousée par les autres? Cela me parait trop irréel, ou alors au contraire cela est-il trop réel et injuste pour que je ne veuille pas le voir ?
C'est donc cette rapidité que je regrette dans ce roman. On ne s'attarde pas assez sur l'important à mon goût, sur la honte, le déshonneur et la quête de la "je veux vivre tout de même". En fait, peut-être que ce livre est un peu court pour le sujet si intéressant à étudier.
Enfin, comme pour beaucoup de romans en ce moment je trouve, j'ai plus de mal à lire des livres "jeunesse". Des pour enfants (avant 10ans) je peux, car ils sont adorables, et me font sourire. Mais des livres pour 13ans, je bloque. Je n'arrive plus à entrer dans l'histoire comme il se doit, je trouve l'écriture trop simpliste...
Petit plus que j'ai retenu ;) Tous les titres des chapitres sont composés du mots "catastrophes". Drôles de jeux de mots n'est-ce pas ?