mercredi 28 décembre 2016

La Brigade de l'ombre, tome 1 de Vincent Villeminot



 titre : La Brigade de l'ombre
 tome 1 : La prochaine fois ce sera toi
 auteur : Vincent Villeminot
 édition : Casterman
 nombre de pages :
 parution : 1 juin 2016
 coût : 15,90€
 lecture n°

 Synopsis :
Fleur vérifia sur son téléphone : son père ne lui avait laissé aucun message. C'était curieux, ces trois appels successifs. Pourtant, elle décida de faire la morte. La morte... Une étrange façon de parler, à bien y réfléchir. Et glaçante, quand on l'associait aux coups de fil du commissaire Markowicz. Son père. Pour qui le pire était toujours sûr.



Mon avis :
Ce livre me faisait tant envie… Je n’osais pas le commencer, j’avais peur d’être déçue. Mais comment être déçue ?

J’ai été tenue en haleine durant toute ma lecture. Le rythme, intense, ne me laissait pas de répit.

Le changement de narrateurs donnait un rythme à l’histoire, déjà très intéressante. Un meurtre sanglant, des policiers pour le moins étranges, une brigade hétéroclite, une enquête rocambolesque… L’intrigue était magnifiquement bien menée, du début au dénouement, (je ne m'y attendais pas du tout !) je n’ai pas décroché une seconde. Vincent Villeminot a réussi à associer des scènes sombres à des scènes légères, des scènes dures à des scènes joyeuses.


Je ne me suis pas vraiment attaché à Fleur ou Markowicz mais plus à Diane, Willa, (Bosco peut-être ?) et surtout Adélaïde. Quoique « attaché » n’est pas le bon mot pour Adélaïde. Je l’ai adoré.  "Elle était vieille bien avant l’âge". Ses premières paroles sont : "Alors, vous vous embrassâtes ?". Elle est intelligente, froide, décalée, sournoise. D’une certaine manière, mon adoration me fait penser à celle que j’ai pour Bellatrix Lestrange dans Harry Potter. Etrange non ? 

"Adé avait beau avoir dix ans à peine, des couettes auburn, une frimousse enfantine et des grands yeux de sucre candi sous ses lunettes d'écaille, elle adorait les tournures désuètes, autant qu'elle haïssait le flou. Elle aimait aussi le passé simple, l'ensemble des subjonctifs, passer des heures à feuilleter le dictionnaire ; elle parlait - et sembler penser - comme une vieille académicienne."

C’est étrange d’avoir intégré les goules à la vie courante. Ma pensé rejoint celle de Willa. Une goule est un monstre, certes, mais c’est avant tout un homme qui se transforme en prédateur sans le vouloir et qui n’a plus conscience de ce qu’il fait. Il existe dans notre monde des monstre bien réels, des humains qui ne veulent qu’une chose : faire le mal. « Alors pourquoi le meurtrier se transforme-t-il volontairement en goule ? Pour montrer la décadence de son humanité ? Le fait qu’avant il ne pouvait tuer de sang froid, qu’il avait besoin d’être animal pour commettre un meurtre ? »

J’avais trouvé la plume de Vincent Villeminot belle et poétique dans Samedi 14 novembre, et j’ai découvert qu’elle pouvait aussi être sombre et froide. Malgré cette différence de registre, elle est toujours dure. Même avec une pointe de fantaisie, elle démontre d’une réalité qui peut parfois faire mal. Et c’est une chose que j’adore. Pour moi, la lecture n’est pas seulement de l’encre sur du papier, c’est un millier de portes vers d’autres mondes. Des mondes d’évasion, de rêve, d’espoir, mais qui servent aussi à faire passer des messages. Sur nous, la société, les problème, les solutions…

PS : n'hésitez pas à participer au concours de Noël :)

4 commentaires:

  1. Ce n'est pas trop le genre de livre qui me tente : j'ai du mal à accrocher aux thrillers. Mais tant mieux si tu as aimé. :)

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  2. Je ne crois pas non plus que ce soit mon genre de lecture, mais je dois vraiment découvrir la plume de Vincent Villeminot !

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    1. Oui oui oui Vincent Villeminot a une plume incroyable ❤❤❤

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