samedi 22 juillet 2017

Horace de Pierre Corneille




titre : Horace
auteur : Pierre Corneille
édition : Hatier
collection : Nouveaux classiques
nombre de pages : 5 actes
parution : 1640
coût : 3,40€
lecture n°53










Synopsis

La pièce, dont l'action se situe à l'origine de Rome, débute dans une ambiance tragique : la famille romaine des Horace est unie à la famille albaine des Curiace. Le jeune Horace est marié à Sabine, jeune fille albaine dont le frère Curiace est fiancé à Camille, sœur d'Horace. La guerre fratricide qui éclate entre les deux villes rompt cette harmonie. Pour en finir, chaque ville désigne trois champions qui se battront en combat singulier pour décider qui devra l'emporter. Contre toute attente, le sort désigne les trois frères Horace pour Rome et les trois frères Curiace pour Albe. Horace, étonné, ne s'attendait pas à un si grand honneur. Les amis se retrouvent ainsi face à face, avec des cas de conscience résolus différemment : alors qu'Horace est emporté par son devoir patriotique, Curiace se lamente sur son destin si cruel.

Mon avis : 

Lors de mon devoir commun j’avais aussi dû étudié la scène V de l’acte IV d’Horace de Corneil.

J’ai trouvé la plume de Corneille, bien qu’un peu similaire à celle de Racine, plus pompeuse et grandiloquente.

L’amour est encore une fois au centre de l’intrigue mais à ce sentiment s’ajoute aussi le sens de l’honneur. Cependant à l'inverse des Fourberies de Scapin, des Femmes savantes ou encore d’Andromaque, les couples sont définis et restent les même tout au long de la pièce. Les questions qui sont posées sont : vers qui de l’amour ou de la famille va la loyauté, vers qui doit aller les pleurs ?


"Tu n'as frappé mes yeux d'un moment de clarté, 
Que pour les abîmer dans plus d'obscurité"
III, 2

Tout au long du roman, Camille et Sabine, deux demi-soeurs ayant épousé le frère de l’autre, hésitent. C’est la guerre entre Rome et Albe, et chacune, a un amour dans l’un et des frères dans l’autre. Devant cette situation similaire, leurs comportements diffèrent. Camille pleur alors que Sabine demande à ce que l’on lui donne la mort. 

En plus de cette intrigue là qui se trouve durer pendant les trois premiers actes, se trouve le dilemme d’Horace. Camille pleurant la mort de son amant et ne fêtant pas la victoire de Rome est tuée par son frère Horace. Pour cet acte, mérite-t-il la mort ?
La toute dernière scène sert de procès à Horace. Il est dirigé par le roi Tulle. 

J’ai aussi beaucoup aimé cette pièce. Les batailles sont bien décrites et les récits intéressants. Encore une fois, la psychologie des personnages est passionnante, il faudrait des semaines pour faire des recherches, analyser et comprendre leurs fonctionnement. 

J’ai détesté Horace pour ce qu’il avait fait et en même temps j’avais pitié de lui car il a aussi perdu toute sa famille et ses amis. Camille est morte pour avoir pleurer son amant. C’est un crime bien minime n’est-ce pas ? Mais au moins, elle ne souffre plus. Quant à Sabine, elle est obligée de rester avec son mari Horace et son coeur est tiraillé par le même dilemme qu’au début. 

"Sire, délivrez-moi, par un heureux trépas, 
Des crimes de l'aimer et de ne l'aimer pas."
V, 3

Une fois Horace refermé, j’ai repris mon souffle et me suis rendue compte qu’il était comme bloqué durant toute ma lecture. Cette guerre fratricide, ces destins maudits m’écrasaient la poitrine. Je ne savais que penser des comportements des personnages. Je crois que personne n’avait raison ou tort, mais je me demande s’il aurait pu en être autrement. 

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