jeudi 29 octobre 2020

Un livre à travers des citations : Le Journal de Gurty : J'appelle pas ça des vacances ! de Bertrand Santini


titre : Le Journal de Gurty

tome 8 : J'appelle pas ça des vacances ! 

auteur : Bertrand Santini 

édition : Sarbacane

collection : Pépix

nombre de pages : 176

parution : 4 novembre 2020 (on espère)

coût : 10,90€





4ème de couverture : 


Après avoir livré bataille à des des chats, des rats, des enfants… Gurty va devoir combattre un ennemi plus sinistre encore… L’AMOUR ! 

Dans le train qui conduit Gurty et Gaspard en Provence, ce dernier retrouve par hasard son ancienne fiancée, Myrtille, l’ennemie jurée de Gurty ! Lorsque Myrtille trouve le moyen de s’incruster dans leur maison de campagne, les vacances de Gurty promettent d’être agitées… La guerre entre Myrtille et Gurty est déclarée.

Sous son apparente gentillesse, Myrtille dissimule un caractère jaloux et sournois, dont Gurty est la seule témoin. L’imagination de la fiancée diabolique est sans limite pour semer la zizanie entre Gurty, son humain et tous ses amis. La confrontation s’achèvera dans un feu d’artifice final, au propre comme au figuré, où le vrai visage de Myrtille sera révélé aux yeux de tous.


Avis : 


Merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi :)


Raaaalalaaaa Gurtyyyyy. J’étais tellement heureuse et impatiente de le tenir dans mes mains ! Je pense que vous connaissez mon amour pour cette petite chienne adorable. Sauf que, à force, je finis par me répéter, alors je vais vous donner des preuves que ces petits livres sont la mignonnitude incarnée !


Gurty adore les vacances, et c’est génial car elle nous fait voyager. Bon, là, j’étais en vacances, mais quand je les lis en cours, j’ai quand même l’impression d’être en vacances. 


Breeef, cette fois-ci encore, Gurty part avec son humain en Provence mais; dans le train, ils rencontrent Myrtille. Myrtille c’est qui ? C’était l’amoureuse de Gaspard dans le tome 2, Gurty, Parée pour l’hiver, et elle et Gurty se détestaient ! Gurty était jalouse, et Myrtille voulait s’en débarrasser. Gaspard l’avait alors quittée, mais la rencontre dans le train pourrait faire renaitre des sentiments, au grand damne de Gurty…


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J’ai trouvé ce tome encore plus amusant que les précédents, si c’est possible. Gurty est si cynique (c’est le cas de le dire hahaha) envers les humains, mais d’un cynisme gentil


L’intelligence humaine étant proportionnelle à son odorat - quasi nul - (…)


- Au revoir petite boule de poils ! 

J’ai HORREUR qu’on m’appelle comme ça. 

Ca lui plairait, elle, qu’on l’appelle « petite boule de chair » ?


Le problème quand on est amoureux, c’est que le coeur bat tellement fort qu’il aspire tout le sang comme un vampire, du coup, il n’y en a plus pour le cerveau, et c’est pour ça que les amoureux sont débiles. 


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Elle renverse les codes entre humains et animaux


 BEURK

Moi, j’aime pas que des fiancées dorment dans mon lit. Je trouve que c’est pas hygiénique, car ensuite, lorsque je vais faire la sieste, je risque d’attraper leurs microbes.


Mon humain est mal placé pour critiquer l’endroit où je fais mes crottes, vu que lui, il fait caca DANS la maison !


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Gurty a aussi une haute estime d’elle même, les chiens étant supérieurs aux humains


Alors, puisque c’était comme ça, je me suis mise en grève.

Je suis allée m’asseoir dans un coin et j’ai refusé de jouer, rire, faire des câlins et répandre l’amour et la joie partout dans la maisonnée comme je le fais d’ordinaire. 


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L’écriture de l’auteur (qui est Gurty, tout le monde le sait hein) est légère, naïve comme celle d’un enfant.


Elle a disparue dans un trou de vase, et je ne l’ai plus jamais revue de toute ma vie, pendant au moins trois secondes. 


Les dessins animés, c’est que des mensonges ! Dans la réalité, l’amour, c’est comme quand tu manges des cookies : sur le moment, t’es content, mais le lendemain, tu te réveilles avec la colique.

(…)

Je refuse de croire que l’amour puisse rendre diabolique, car ça voudrait dire que les dessins animés racontent des mensonges, et ça, je peux pas l’entendre, car ça ne m’arrange pas.


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Mais le fond est sérieux, important et poétique.



- Exact ! Avoue qu’il y a de quoi être déprimée !

- Oui, mais fela dit, f’est fuper en un fenf ! 

- Et pourquoi donc, s’il-te-plait ?

- Parfe que tu adores être heureuse ! Feulement, fi on ne connait jamais la frifteffe de temps en temps, comment favoir que l’on est heureux ? 



Myrtille et Gaspard n’arrêtaient pas de rire et de dire que j’étais belle, et mon coeur brillait comme un feu d’artifice dont chaque étincelle resterait gravée dans la voute des cieux.


Moralité : deux papas ou deux mamans, ce sont des parents comme les autres, et la preuve, c’est qu’ils sont capables de se gâcher la vie en ayant des bébés, comme n’importe qui.


Ma conclusion était simple : selon qui vous aimez, l’amour ça peut être nul ou bien super. 



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Voilà pourquoi il faut lire Gurty, que l’on soit petit ou grand. Parce que Le Journal de Gurty, c’est de l’humour, de la mignonnitude, c’est un concentré de sourire. Et en ce moment, c'est l'idéal...

mardi 27 octobre 2020

Opération Pantalon, de Cat Clarke


  titre : Opération Pantalon
  autrice : Cat Clark 
  traductrice : Cécile Ardilly
  édition : Robert Lafont
  collection : R Jeunesse
  nombre de pages : 270
  parution : 23/03/2017
  coût : 14,90€




4ème de couverture : 

L'uniforme, oui ! La jupe, non ! Liberté, égalité, pantalon ! Liv (ne l'appelez pas Olivia, il déteste ça) sait depuis toujours qu'il est un garçon et non une fille, mais le règlement très strict de son collège en matière d'uniforme lui interdit de porter un pantalon. Il lui faudra donc porter des jupes. Commence alors l'Opération Pantalon. La seule manière pour Liv d'obtenir ce qu'il veut, c'est de mener la bataille lui-même. Et il ne compte pas seulement changer les règles : il veut changer sa vie, un combat loin d'être gagné d'avance ! Un roman bourré d'humour, de tendresse et d'amour inconditionnel.

Avis : 

 Liv entre en sixième dans un collège avec un uniforme. Uniforme sexiste car pantalon pour les garçons et jupe pour les filles. Pour Liv, cette inégalité est inadmissible, surtout parce que Liv est un garçon dans un corps de fille.

Un héros de 11 ans transgenre est rare dans la littérature jeunesse, ce qui rend cette lecture immédiatement intéressante. Mais ce n’est pas le seul sujet abordé, il y a l’homosexualité, les familles homoparentales, les maladies inconnues, le harcèlement scolaire… C’est en fait un livre sur la différence, une différence qui est finalement universelle, une différence qui est naturelle et dont les personnages vont apprendre à passer outre car, finalement, ils sont tous humains (oui, je fais dans la généralisation et l’amour de soi)

Ces sujets, très importants, sont abordés par une autrice YA reconnue, et, en écrivant pour la jeunesse, elle les aborde de manière, certes sérieuse, mais surtout légère et naturelle. Cela ne donne pas un livre trop lourd avec un protagoniste au bord du gouffre, au contraire, le message y est optimiste.

Les personnages sont solaires. J’ai adoré Enzo, il est trop chou et rigolo. J’ai aussi adoré Mom et Mamma, les mères de Liv. Elles étaient très présentes, comme le sont les parents dans la vrai vie. Liv veut régler seul les choses, mais quand il en a besoin, ses mères sont là, elles le soutiennent, donnant un équilibre enfants/adultes assez rare en littérature jeunesse et YA.
 
Il y a tout de même quelques petits bémols. 
Tout d’abord, pourquoi seul Liv se révolte contre le port obligatoire de la jupe ? Pourquoi faut-il que ce soit un garçon dans un corps de fille qui mette le doigt sur cette inégalité, pourquoi les filles ne la ressentent-elles pas ?
Il y a aussi quelques petits clichés : la meilleure amie qui lâche le protagoniste pour la popularité, le beau gosse qui tout le monde aime qui devient ami avec le héros… Sauf que ces clichés, en tout cas celui de la meilleure amie qui lâche, sont parfois, voire souvent, vérifiés dans la vie et c’est agréable de voir notre héros transformer sa tristesse en autre chose et se faire d’autres amis. 

lundi 26 octobre 2020

C'est lundi, que lisez-vous ?

Quésako ?
 

Ca fait bien longtemps que ce rendez-vous n'a été vu sur ce blog... 
C'est lundi, que lisez-vous reprend "It's Monday, what are you reading ?" du blog One person's journey through a world of books. Au départ, le récapitulatif des liens français se faisait sur le blog de Galleane, puis, c'est le blog I Believe in Pixie Dust qui a repris le flambeau 
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire, c'est de faire un petit bilan de sa semaine : 
Qu'avez-vous lu ?
Que lisez-vous maintenant ?
Que lirez-vous ensuite ?


Mes lectures (et autres) de la semaine passée 


Livres
  • Le danger de l'histoire unique, un discours de Chimamanda Ngozi Adichie
  • Les Caprices de Marianne, une pièce de théâtre d'Alfred de Musset
  • Opération Pantalon, un roman jeunesse de Cat Clark
  • Blog, un roman YA de Jean-Philippe Blondel
  • Le Médecin malgré lui, une pièce de théâtre de Molière
Films
  • Joker, de Todd Philips. Je ne sais toujours pas si j'ai aimé, le personnage du Joker, magnifiquement bien incarné par Joachim Phoenix me dérangeait, mais les images étaient éblouissantes !
  • Tenue de soirée, de Bertrand Blier. Très amusant, bien qu'un peu long
  • The Kissing Booth 1, de Vince Marcello. Je ne me lasse pas de cette comédie romantique
  • Princes et Princesses, de Michel Ocelot. Les dessins sont superbe, je retombe en enfance chaque fois que je le regarde
  • Star Wars, episode i : La Menace fantôme, de Georges Lucas, que je n'avais jamais vu
Episodes de séries 
  • Peaky Blinders, on en est à la saison 3 avec mon amoureux 
  • Charmed, je ne m'en lasse pas, je les regarde, les reregarde et les rereregarde
  • Legacies, je voulais revoir des morceaux d'épisodes 
Emissions 
  • Grand bien vous fasse : Tout savoir sur le sommeil
  • Ca peut pas faire de mal : Albert Camus 

En voyant cette longue liste, je me demande si j'ai vraiment travaillé... NON oups, vais-je me prendre un mur à la rentrée ? OUI. Est-ce que cela me fait quelque chose ? Pour le moment, on n'y pense pas, ça n'existe pas 🙈 (je suis fan de ces smiley singes, ils sont trop choupiii)


Ma lecture du moment 

  • Le Journal de Gurty, tome 8 : J'appelle pas ça des vacances ! de Bertrand Santini

Mes prochaines lectures 

  • Gorilla Girl, de Anne Schmauch, un roman féministe qui a l'air de déménager 
  • L'avare, de Molière
  • Broadway, de Fabrice Caro, que j'ai vite piqué à ma maman

Les articles de la semaine et ceux à venir 



Et vous, que lisez-vous ?
Passez une bonne semaine 💛


PS : blogger bug beaucoup aujourd'hui, je ne vais pas tenter le diable en ajouter des photos

samedi 24 octobre 2020

Un livre à travers des citations : Les Caprices de Marianne, de Alfred de Musset

H E L L O  ! 

Il y a quelques jours, j'ai lu Les Caprices de Marianne de Alfred de Musset, une pièce de théâtre très courtes, deux actes, que j'ai beaucoup aimé ! 
Cependant, j'ai du mal à partager un avis constructif dessus, mais voulant tout de même vous faire découvrir cette lecture qui me fut plaisante, j'ai décidé d'un nouveau format : diverses citations expliquant pourquoi j'ai aimé ce livre.


Les Caprices de Marianne
Alfred de Musset
1833



Le personnage d'Octave, ami de Coelio qui est amoureux de Marianne, est mon personnage préféré. C'est un mélange entre moqueries, ironies et une triste et belle lucidité. J'ai beaucoup aimé ses répliques et c'est ce que j'aimerais vous partager : 


OCTAVE 
J'aimerais mieux mourir que d'attenter à mes jours 
acte I, scène 5

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OCTAVE 
C'est un livre que tu as là ?
COELIO 
Oui, et que tu n'as probablement pas lu.
OCTAVE 
Très probablement. Quand on en lit un, il n'y a pas de raison de lire tous les autres.
acte II, scène 1

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OCTAVE 
J'entends que vous être un magistrats qui a de belles formes.
CLAUDIO
De langage ou de complexion ?
OCTAVE 
De langage, de langage. Votre perruque est pleine d'éloquence, et vos jambes sont deux charmantes parenthèses. 
acte II, scène 1

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MARIANNE 
Comment s'appelle ce lait merveilleux ?
OCTAVE 
L'indifférence. Vous ne pouvez ni aimer, ni haïr, et vous êtes comme les roses du Bengale, sans épines et sans parfum
acte II, scène 1

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OCTAVE : 
Je suis capable d'ensevelir ma tristesse dans ce vin, ou du moins, ce vin dans ma tristesse.
acte II, scène 1
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OCTAVE 
la justice céleste tient une balance dans ses mains. La balance est parfaitement juste mais tous les poids sont creux. Dans l'un, il y a une pistole, dans l'autre un soupir amoureux, dans celui-là une migraine, dans celui-ci, il y a le temps qu'il fait, et toutes les actions humaines s'en vont de haut en bas, selon ces poids capricieux.
acte II, scène 5

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OCTAVE 
C'est un homme d'un autre temps ; il connaissait les plaisirs, et leurs préférait la solitude ; il savait combien les illusions sont trompeuses, et il préférait ses illusions à la réalité.
acte II, scène 6

jeudi 22 octobre 2020

Throwback Thursday : une couverture sombre



Quésako ?

J'ai découvert ce rendez-vous sur le blog Coffee & Books
Bettie du blog BettieRose books a décidé de reprendre le concept du Throwback Thursday d'Instagram (vous connaissiez vous ? moi pas du tout ^^') et de l'adapter à l'univers "livresque". 
Chaque jeudi, il faut trouver un livre dans notre bibliothèque (de préférence un qui s'y trouve depuis longtemps) qui correspond à un thème donné et en parler. Sympathique non ?
Le flambeau a été repris par le blog My Books, et c'est désormais chez elle que se fait le récapitulatif des liens.

Le thème du jour (jeudi 22 octobre)
Une couverture sombre


Tous mes livres de quand j'étais plus jeune étant dans des cartons, j'ai cherché une couverture sombre dans mes vieilles chroniques. Et j'ai trouvé cette saga policière que j'aimais beaucoup : Les Aventures de Mickey Bolitar de Harlan Coben. Harlan Coben est un auteur de polar pour adulte que l'on ne présente plus, eh bien, il a aussi écrit une saga jeunesse avec comme héros, le neveu de son héros habituel (oui, les enquêtes sont une affaire de famille). 

J'avais énormément accroché, j'étais entrée dans l'histoire en un rien de temps et ma nature froussarde m'avait fait avoir des frissons. 
Pour le fun, voici le lien pour lire ma chronique écrite en 2013, j'espère avoir évolué depuis non ? 😂

"Suite à la mort de son père, le jeune Mickey Bolitar a dû s'installer chez son oncle Myron, en attendant que sa mère sorte de cure de désintoxication. Nouveau foyer et nouveau lycée pour cet adolescent. Mais aussi nouveaux amis, nouveaux ennemis et surtout nouvelle petite amie, Ashley. Alors que Mickey commence à retrouver le moral, Ashley disparaît sans laisser de traces. Déterminé à comprendre ce qui s'est passé, Mickey mène son enquête et fait des découvertes pour le moins déconcertantes. Ashley n'est peut-être pas la jeune fille discrète et timide qu'il pensait connaître… En tentant de comprendre ce qui a pu lui arriver, ce sont ses propres secrets familiaux qu'il s'apprête à découvrir. Malgré lui, Mickey plonge au coeur d'une aventure sur le point de bouleverser sa vie…"
Les aventures de Mickey Bolitar, tome 1 : A découvert, de Harlan Coben, paru en 2012 aux éditions PKJ

dimanche 18 octobre 2020

Quelques petits avis (ça faisait longtemps...)

 Âge tendre de Clémentine Beauvais 


Titre : Âge tendre

Autrice : Clémentine Beauvais

édition : Sarbacane

collection : Exprim'

nombre de pages : 392

date de sortie : 19 août 2020

coût : 17€


Merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi




4e de couverture : 

La Présidente de la République l’a décidé : tout élève doit faire, entre sa troisième et sa seconde, une année de service civique quelque part en France. Valentin Lemonnier n’a pas de chance : ses vœux ne sont pas respectés, et il est envoyé dans le Pas-de-Calais, dans un centre pour personnes âgées atteintes d’Alzheimer, minutieusement reconstitué pour ressembler à un village des années 60.

Sa première mission semble assez simple : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter dans leur ville.

Sauf que c’est difficile d’annoncer une telle mauvaise nouvelle. Alors il annonce l’inverse. Françoise Hardy viendra ! il s’y engage personnellement. Et pour ce faire, il va falloir trouver un sosie de la star, qui vienne chanter son tube La maison où j’ai grandi à tous les pensionnaires.


Avis : 


Valentin a 15 ans et doit effectuer un stage de an dans une unité Mnémosyne, un centre pour personnes âgées atteinte d’Alzheimer. Ces quelques 400 pages sont son rapport quotidien où il raconte sa vie en colocation, ses journées au centre, il y raconte des conversations avec des patients, ses angoisses, ses découvertes. Il y ajoute aussi des notes rétrospectives, écrites à la fin de son année de stage ce qui nous permet de voir son évolution. 


On grandi avec Valentin. Il nous émeut, nous agace, nous fait rire. Valentin c’est un ado de 15 ans, comme on a pu l’être.

Avec les angoisses du monde qui nous entoure, Valentin aime se réfugier dans cette bulle de souvenirs des années 60, et nous aussi. 


Parfois la présence de la mort et de la maladie était pour moi accablante, et c’est ce qui m’a tant rebutée à écrire cette chronique, mais en fait, ce n’est pas un apitoiement. Certes c’était parfois triste, mais Clémentine Beauvais a su donner à Valentin une voix naïve, sincère, gagnant en maturité, qui nous plonge dans cet univers de manière douce, attentionnée et joyeuse. 


 je l'ai écouté en boucle pendant ma lecture, et puis après aussi. 



Comment j’ai changé ma soeur en huitre (et une huitre en ma soeur), de Emilie Chazerand 



titre : Comment j’ai changé ma soeur en huitre (et une huitre en ma soeur)

autrice : Emilie Chazerand

illustratrice : Joëlle Dreidemy

édition : Sarbacane

collection : Pépix 

nombre de pages : 224

date de sortie : 19 août 2020

coût : 10,90€


Merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi



4è de couverture : 


Je m’appelle Germain et j’ai une vie gé-niale. J’ai un père mannequin pieds. Vous l’avez sûrement vu dans la pub pour les mycoses des ongles. Ma mère est une artiste, mais, comme c’est la crise, elle travaille à la cantine de mon école.
Et y a Younès, mon meilleur copain. Ensemble, on a inventé Pâteman, le super-héros qui se change en plat de pâtes.
Bref, tout va bien. Sauf que j’ai une sœur. Judith a douze ans et c’est la seule erreur que mes parents ont faite.
Mais hier, au Réveillon, on m’a servi une huître. J’y ai touché du bout du doigt, et, crois-moi ou pas, l’huître m’a parlé. On a papoté et elle m’a proposé un truc dingo : échanger sa place contre celle de Judith…


Avis : 


Germain le dit lui-même, il a une vie gé-niale. Exceptée sa soeur. Judith, 12 ans, son pire cauchemar. Alors quand une huitre lui demande de prendre la place de sa soeur afin qu’elle devienne une huitre, il accepte. Le problème, c’est que cette huitre veut faire la révolution, et qu’elle transforme tous les humains en huitre et inversement. 


Ce Pépix, si original par son histoire, nous fait suivre Germain, héros en devenir. Il doit sauver la terre de l’invasion des huitres et est à mourir de rire. En décalage, naïf et, on peut le dire, avec une haute estime de lui, nous fait vivre une aventure hors du commun. 


Ce qui fait que j’ai aimé Comment j’ai changé ma soeur en huitre (et une huitre en ma soeur) ? Toute la réflexion sur la fraternité vu par un petit garçon. On peut le dire, les frères et soeurs, c’est casse-pieds, comme nous le démontre si bien Germain avec ses dessins et listes. Mais c’est aussi beau ce lien qui uni une fratrie, et Emilie Chazerand, qui joue avec, c’est génial.



La Vie princière de Marc Pautrel 


titre : La Vie princière 

auteur : Marc Pautrel

édition : Gallimard

collection : L'Infinie 

nombre de pages : 80

date de sortie : 4 janvier 2018

coût : 10,50€


Coup de coeur




4è de couverture : 


«Puisque le Domaine est une propriété privée et qu'il ne passe ici qu'un ou deux véhicules par jour, nous marchons en plein milieu de la chaussée, la route nous appartient, on dirait qu'elle a été tracée pour nous seuls au milieu des vallons, percée à flanc de coteau puis parfaitement aplanie, égalisée et goudronnée uniquement pour que toi et moi puissions y marcher tous les deux côte à côte le plus confortablement possible, et parler, parler sans cesse, expliquer, imaginer, se souvenir, inventer, interroger, démontrer, raconter, échanger nos idées, nos mots, nos vies.»


Avis : 


Ce court roman, mélange de journal et d’épistolarité, m’a bouleversée. L’écriture est sublime, poétique. L’adresse du narrateur à L. avec le -tu- nous plonge immédiatement dans leur histoire, j’étais partagée entre une position de voyeurisme et celle de destinataire. 


Pourtant très court, je l'ai lu en 3 fois, à chaque fois, happée par l'écriture, m'envolant au grès des mots. Je sentais l'amour du narrateur, son amour et sa tristesse. 


Citations : 


"La séparation est devenue une constante de mon existence qui m'a forcé à changer de vie, et c'est pour ça que je suis devenu romancier : je veux tout transformer en légende, créer une boucle continue, doubler l'éternité."


"Se quitter pour se retrouver encore, encore et encore, c'est sans doute une des multiples formes que peut prendre le paradis ici-bas."



Le journal de Bridget Jones, de Helen Fielding



titre : Le Journal de Bridget Jones

titre original : Bridget Jones's diary

autrice : Helen Fielding 

édition : Albin Michel 

nombre de pages : 368

date de sortie : août 2001 

coût : 20,50€ (existe aussi en poche)






4è de couverture : 


«58,5 kg (mais post-Noël), unités d'alcool : 14 (mais compte en fait pour deux à cause de soirée de nouvel an), cigarettes : 22, calories : 5 422.» À presque trente ans, Bridget Jones consigne ses déboires amoureux dans son journal. Elle sort trop, fume trop, boit trop, compte les calories et fantasme sur son play-boy de patron. Sa hantise : finir vieille fille. Ses objectifs : perdre du poids et trouver son prince charmant. L'irrésistible confession de la célibataire la plus célèbre de la planète.


Avis : 


De prime abord étonnée par l’écriture, celle d’un journal intime avec des abréviations, des bilans quotidiens, des sautes de pronoms, je me suis laissée prendre par les rocambolesques histoires de cette trentenaire britannique. En période de concours blanc, j'ai séparé ma lecture suivant les mois d'écriture de Bridgette : janvier le lundi, février le mardi, ect... cela refaisait mes journées à moi, me mettant le sourire au lèvres. C’est facile à lire, rapide, amusant, et franchement, maintenant, je n’ai plus qu’une envie : voir les adaptations !