4ème de couverture :
Sur le bord d’une route, pourchassée par une moto, une femme court pour ne pas mourir. Elle est sans papiers, et vient d’échapper à un réseau de prostitution. Deux hommes la sauvent, in extremis. Ils n’ont pas des allures de héros classiques : un braqueur en promenade et un étudiant plutôt paumé. Faute de mieux, ils la cachent au milieu des caïds des quartiers Nord de Marseille. Mais ni Fatoumata ni Malik et Zinga n’ont l’intention de se contenter de fuir. Alors, aidés par tout ce que la France compte de marginaux et de têtes brûlées, ils vont remonter une à une les étapes qui ont conduit leur nouvelle amie en enfer. Parce que quand des fascistes s’associent aux proxénètes pour chasser les migrants, le trio ne voit qu’une seule solution : course poursuite, fusil à pompe et justice sauvage.
Avis :
Merci aux éditions Sarbacane pour cette lecture
Est-ce que je tente un résumé de Justice sauvage ? Malik, étudiant un peu perdu, est pris en stop par Zinga au look de taulard un peu bourru. Sur la route, il font la rencontre de Fatoumata, ouagalaise couverte de sang et fuyant un réseau de prostitution. A partir de là, on entre dans un autre monde. Farandole de personnages éclectiques aux destins différents. J’ai du mal à condenser Justice sauvage.
C’est un roman intense, prenant. Je me suis retrouvée entrainée par ce groupe, je m’y suis attachée. D’ailleurs, il m’a fait pensé aux trois héros de Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied de Marine Veith : un étudiant un peu paumé, une migrante africaine, un monsieur bourru, du stop… Mais là où Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied m’avait laissé mitigée, sans trop d’impact, j’ai été prise dans ma lecture de Justice Sauvage.
J’ai aimé l’aventure, toujours bouger, voyager, voir des lieux hors du temps côtoyer des plus prosaïques. J’ai aimé la relation des personnages, presque familiale, une entraide des gens oubliés.
Bien sûr, Justice sauvage est un roman violent. C’est un roman qui dépeint une réalité violente, atroce pour certains, drogue, prostitution… C’est révoltant. Et en même temps, au milieu de cette violence, il a de l’amour, de l’espoir, de charmantes parenthèses. J’ai rit des répliques des personnages, de l’humour de Zinga et de Malik. Comme le dit Marinette, « On en vient à aimer et supporter des hommes et femmes elleux-aussi peu recommandables et violent.e.s, qui mènent leurs propres combats pour une justice à aller chercher »