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mercredi 27 février 2019

Diabolo fraise de Sabrina Bensalah



titre : Diabolo fraise
auteure : Sabrina Bensalah
éditions : Sarbacane
collection : Exprim'
nombre de pages : 280
parution : 6 mars 2019
coût : 16€

















Synopsis : 

Elles sont quatre soeurs, âgées de 11 à 17 ans. Antonia, l'aînée, découvre qu'elle est enceinte. Difficile réalité qu'il faut annoncer à Farès, son petit ami. Marieke, elle, sent son ventre papillonner. Elle rencontre Basile, flirte, explore le plaisir de l'amour... Jolène est un cas a part. Son Graal, son rêve : avoir enfin ses premières règles, celles qui la feront femme « comme les autres » ! Quant à Judy, la benjamine, elle louvoie parmi ses frangines et trouve en sa famille un refuge... qui lui sera d'un grand secours pour son entrée chaotique en sixième.

Mon avis : 

Un grand merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi !

J’ai mis du temps à entrer dans l’histoire. Je dois même avouer que j’ai cru ne pas pouvoir la lire. Au début je n’arrivais pas à prendre assez de distance vis-à-vis des personnages et le sujet de la grossesse chez les jeunes m’a fait peur. C’est réel ce truc, ça peut arriver à tout le monde, un oubli, un accident… Et le rejet de la personne aimée, c’est tellement douloureux. Et la jalousie d’une soeur qui nous force à vivre dans l’ombre. Et l’arrivée de la puberté que l’on ne ne comprend pas. Et le désir que l’on ne sait pas gérer…. Tant de sentiments humains dans lesquels on peut se reconnaitre. Ca renvoie à soi et ce n’est pas toujours agréable.

Une fois passé ce coup de réalité (on va appeler ça comme ça), je me suis retrouvée happée dans l’histoire. La vie de ces quatre soeurs, ces sentiments décris plus haut, le lycée, le collège, le premier amour, tout ! On a l’impression que Sabrina Bensalah raconte en fait une partie de notre vie à nous. Et, je sais que c’est contradictoire avec ce que je disais avant mais c’est fou ! On se retrouve dans chaque soeur et autre personnage, et c’est génial !

Je me suis vraiment sentie concernée par ce qui leur arrivait. Je voulais crier pour Judy, l’aider, je voulais faire en sorte que Jolène s’aime, s’accepte, je voulais remettre les idées en place à Farès…

Avec Diabolo fraise j’ai pleuré (oui j’ai vraiment pleuré, ne jugez pas ma sensibilité svp), j’ai imaginé ce que j’aurais fait à tel moment, à la place de telle soeur. Mais j’ai aussi ri des vannes et des vacheries que peuvent se faire les soeurs, des insultes qui peuvent fuser dans les fratries mais qui en fait signifient « là tu me fais suer mais je t’aime ». J’ai été indignée face à certaines réactions, parce que dans Diabolo fraise, on voit aussi qu’il y a des c**s partout mais qu’il faut être plus fort qu’eux. 

Quant à la fin, mon dieu, la fin m’a donné un coup de poing. Pas à cause d’un rebondissement inattendu, mais parce que j’étais tellement entrée dans l’histoire, que je vivais aux côtés d’Antonia, Marieke, Jolène et Judy, que je m’étais tellement attachée à cette famille, que j’avais oublié qu’à un moment un livre n’a plus de page. Et ça m’a coupé le souffle. J’étais pas prête à les quitter.

En conclusion, Diabolo fraise fait le portrait d'une famille, de jeunes filles devenant jeunes femmes. Il raconte la vie en générale, des moments que l'on a tous plus ou moins vécu. Et ce fut un coup de coeur. Il faut le lire, pour la plume de Sabrina Bensalah qui trouve les mots parfaits pour décrire ce que l’on ressent, il faut le lire pour les personnages têtes-à-claques et attachants, pour les anecdotes qu’il peut faire remonter en nous.

mardi 19 février 2019

Le mur des apparences de Gwladys Constant





titre : Le mur des apparences
auteure : Gwladys Constant
éditions : Rouergue
collection : doado
nombre de pages : 154
parution : 5 septembre 2018
coût : 12,50€









Synopsis : 

Pourquoi Margot s’est-elle suicidée ? Une fille parfaite, belle, friquée, populaire... Justine, qui la connaît depuis la primaire et qui, elle, estime n’avoir eu que de méchantes fées au-dessus de son berceau, tient peut-être là sa revanche. En volant les carnets intimes de Margot, elle va posséder les clefs qui lui permettront de renverser le rapport de forces au sein du lycée. Un thriller psychologique, où les secrets flirtent avec le danger…

Mon avis : 

Vous imaginez vous, vivre votre vie dans l’ombre de quelqu’un, quelqu’un de parfait et que du jour au lendemain, cette personne disparaisse ? Vous comprendriez vous, que cette personne parfaite est choisi de disparaitre ? Vous chercheriez à comprendre n’est-ce pas ?

Je n’ai pas bien compris au début la raison qui pousse Justine à fouiller la vie de Margot, vengeance, plaisir malsain ? Quoiqu’il en soit, Justine découvrira que le lycée n’est qu’un lieu d’apparence et que derrière se cachent bien des secrets.

Au premier abord, j’ai trouvé la plume de Gwladys Constant étonnante, trop « littéraire » peut-être, pas assez réaliste. Mais elle m’a vite happée et sauf à de rares exceptions, je n’y faisais plus attention. 

L’enquête que mène Justine est intéressante, elle la conduit à réfléchir sur le monde qui l’entoure. De plus, ce qu’elle apprend la fera aussi changer, dans le bon sens ou pas. 
Avec l’aide de Margot, ou plutôt de ses souvenirs, Justine prendra de l’assurance et j’ai senti cette évolution dans sa façon de penser, d’agir.

Je suis cependant restée sur ma faim. J’ai trouvé que cela retombé trop vite, que j’étais resté en haleine et que l’on ne me faisait pas reprendre mon souffle petit à petit. Cette fin, cette terrible vérité, je ne l’ai pas appréciée, peut-être l’ai-je trouvé trop grosse ou pas assez. 

Quoiqu’il en soit, je n’ai pas pu lâcher ce livre et cela fait un bien fou de retrouver ce sentiment, d’être de nouveau à la merci d’une auteure. 


dimanche 17 février 2019

Danser

Boum Boum Boum La musique résonnait dans mes oreilles. Je tournais, flottais, virevoltais. Pas chassés, pirouettes, j'enchainais les chorées. Mes yeux étaient fermés et, à part cette musique dans ma tête, il n'y avait pas un son. D'où je le tenais cet air ? Cet air entrainant qui me mettait en transe ? Je le fredonnais sans cesse depuis des semaines. Il m'obsédait. Dès que je l'entamais, il me fallait le finir, le finir et danser. Danser jusqu'à n'en plus pouvoir. C'était plus fort que moi. J'avais tant dansé ces temps-ci que mes pointes, pourtant les meilleurs, étaient mortes, bousillées, enterrées. Mais je continuais de danser, je devais continuer de danser. J'en avais besoin autant que de respirer. Alors même si je ne me souvenais plus de l'air, que je le modifiais à chaque fois, même si je ne tenais plus debout, que je ne pouvais plus respirer, je dansais. Et j'étais heureuse.