Synopsis :
L’histoire fiévreuse, acide et romantique de deux ados brûlés par la vie mais sauvés par leur rencontre…
Isadora a dans la poitrine une poudrière. Elle passe son temps à faire la gueule et voudrait cramer la terre entière. Tristan, lui, a mis son cœur à l’abri dans une cage en acier, si bien qu’à force de ne rien ressentir, il pourrait en crever.
Le jour de leur rentrée au lycée, ils tombent l’un sur l’autre dans les toilettes. Elle a foutu le feu à une poubelle, lui tente de se pendre au-dessus de la cuvette,
et au moment où les yeux d’Isadora
Avis :
Je suis sans voix. Dans mon corps, ça vibre, ça bouge, comme de regarder le paysage défiler du train. Dans mon coeur, un incendie, c’est sûr.
Un immense merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi.
Tout mon corps entier vibre d’émotions. Un incendie ? Il y en a un dans mon coeur, et un gros. Elodie Chan m’a fait ressentir tout ce que ressentaient Tristan et Isadora. J’ai pleuré, ris, désiré, ragé avec eux.
Ce livre, c’est une tempête. Une tempête d’émotions et de poésie. Et qu’est-ce que j’ai aimé me plonger dans cette tempête. J’ai eu un électrochoc, envie soudaine de ressentir, ressentir la vie aussi fort que dans le roman.
La plume d’Elodie Chan est électrisante, addictive. J’aime ce genre de plume, poétique, cynique, moderne et ancienne à la fois. Unique. J’ai aussi aimé retrouver Baudelaire. Alors que ce n’est pas mon poète préféré, c’est la deuxième fois qu’il est plus que présent dans une de mes lectures, et cela me donne envie de redécouvrir ses vers.
Ce livre, c’est un mélange entre Joanne Richoux, dans Les Collisions, PLS ou encore Virgile & Bloom par les personnages, les émotions, le ton, et Clémentine Beauvais dans Décomposée par la poésie, les vers libres.
La couverture est sublime, simple, mate, elle ressemble à l’histoire.
Je voudrais tellement rendre justice à ce livre, mais je n’y arrive pas. Cela fait exactement deux semaines que je l’ai terminé, et mis à part ces quelques lignes écrites juste après ma lecture, plus aucun mot ne me vient. Quand je pense à et dans nos coeurs, un incendie, je me souviens du choc que j’ai ressenti. Pendant des semaines, j’avais du mal à lire. Virgile & Bloom, de Joanne Richoux, m’a emportée, c’était génial mais après, impossible de lire quoique ce soit. Et dans nos coeurs, un incendie m’a transportée aussi fort, d’une écriture différente, et je n’ai pas pu m’arrêter de lire ensuite. Avant toute chose, je retiens ça : et dans nos coeurs, un incendie m’a redonner l’envie de lire.
Ce livre, c’est un ovni, je le trouve unique. Comme dans chaque Exprim’, nous avons la bande-son au début, je trouve cela génial, mais ici, les chapitres portent en plus des noms de musique, de quoi étoffer ma playlist ! La mise en page aussi est particulière, envoutante. Des post-it, des SMS, des notes et des dessins côtoient une écriture typographique, elle-même très libre avec des blancs, de l’italique, différentes polices et des mots qui flottent sur la page.
Et dans nos coeurs, un incendie, pour moi, c’est un voyage poétique au coeur même de l’adolescence avec ses peurs, ses doutes, ses colères, ses désirs, ses hésitations… Toutes ces émotions que l’on ressent si fort mais aussi cette absence d’émotion parfois. Je me suis retrouvé dans quelques pages, j’ai vécut et revécut certaines pages. Je vivais à la fois ma vie, et celle de Tristan et Isadora.
Je crois que je commence à me répéter. Cette chronique n’a plus aucun sens. Mais en même temps, comment en donner un quand on parle du corps ? C’est ça, c’est exactement ça. Pendant deux semaines, j’ai essayer d’écrire avec mon cerveau, d’analyser, mais en fait, et dans nos coeurs, un incendie a parlé à mon corps, et c’est donc mon corps qui parle maintenant, mes mains qui tapent frénétiquement sur mon clavier, mes pensées qui sont à des milles de mon bureau : dans les toilettes d’un lycée, au cimetière du Père Lachaise avec Tristan et Isadora. Et quand je laisse mon corps se nourrir du souvenir de ma lecture, je me rends compte que j’ai envie que tout le monde vive cette expérience, sortir de son corps et revenir dedans avec tant de force. Exactement comme avec Young Royals, la première série à m’avoir fait ressentir cela.
Donc, parce qu’il faut bien terminer cet article, ceci est une chronique comme un brouillon, mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen de vous partager mon ressenti sur et dans nos coeurs, un incendie. C’est une lecture coup de coeur, à n’en pas douter, une lecture coup de poing qui m’a fait me sentir vivante et heureuse.
Une chronique telle que la tienne, brute dans les sentiments que le livre t'a donné, est très belle à lire, ne t'inquiète pas ! ♡
RépondreSupprimerPerso, je n'ai pas eu de coup de cœur, mais ce fut tout de même une très bonne lecture (encore plus en sachant que c'est le premier roman de l'autrice). J'en ai aimé sa plume poétique et moderne, ainsi que la connexion entre les personnages.
C'est très gentil, merci *-*
SupprimerJe comprends qu'on ne puisse pas avoir de coup de coeur, pour moi, tout s'est joué dans les sentiments, sans, je n'aurais pas autant apprécié