La Brigade de l'ombre t-2 de Vincent Villeminot

titre : La Brigade de l'ombre

tome 2 : Ne te fie à personne

auteur : Vincent Villeminot

édition : Casterman

nombre de pages : 350

parution : 03/04/2017

coût : 15,90€

lecture n°44

 Synopsis :

Quand les chasseurs deviennent des proies. Et les proies des chasseurs... 

Le type tressaillit en sentant le métal froid des menottes. 

- Capitaine Jobert. Brigade des goules. 

Elle vit les épaules se raidir, il commença à trembler. 

- Tu comprends de quoi je te parle ?

 - Je. Je. 

Il se mit à pleurer, comme un môme. 

- C'est la première fois ? demanda Diane. 

- J'ai. j'ai blessé quelqu'un ? 

Elle éprouva soudain un profond sentiment de pitié et de colère mêlées. « Blessé ? si tu savais. Tu n'imagines même pas. »

Mon avis : 

Merci aux éditions Casterman pour cet envoi !

Je me souviens difficilement du tome précédent. 

Je me souviens de mes interrogations sur les goules.

Je me souviens de mon adoration pour Adélaïde.

Je me souviens…. De rien d’autre. Le reste est flou.

Après ma lecture fraiche et légère de Amour, vengeance & tentes Quechua, Ne te fie à personne m’a fait l’effet d’une couche froide. Ce monde sombre et meurtrier m’avait manqué.

« Je m’appelle Adélaïde, j’ai 10 ans, et mes parents sont morts. Cinq mois après je suis devenue folle. Schizophrène, peut-être. Ou quelque autre aliénation que ce soit. »

Le roman commence sur les carnets d’Adélaïde. Froide et implacable, elle observée la vie d’un oeil pessimiste, extérieur, lucide. Ce recul d’elle-même est impressionnant, effrayant. L’impression de ne plus rien ressentir, d’être désabusée du monde réel, … un cauchemar ou un rêve.

Mon adoration étrange pour Adé dans le premier tome a évolué, tout comme le personnage. La « vieille » petite fille qu’elle était au départ a grandi. Entre fascination morbide et comportement schizophrène, je trouve qu’elle est le personnage le plus intéressant du roman, en même temps le plus fictif et le plus réel.

Markowicz n’a lui, pas changé du tout. Il est resté le flic à la retraite, ni mort ni vivant. 

Fleur, cette jeune femme de bientôt 18 ans, est l’allégorie de la jeunesse. D’abord triste, elle reprend goût à la vie grâce à l’amour. 

Quant à Diane, elle se bat pour changer, pour ne plus laisser la colère l’emporter. 

Retrouver tous ces personnages, les voir évoluer ou non, c’est comme retrouver des connaissances. On ne sait pas si elles ont beaucoup changé, leurs comportements nous sont imprévisibles.

Beaucoup de mystères et d’ombres du premier tome sont résolus dans Ne te fie à personne. L’a vérité sur la brigade, le passé de Diane, l’Accident de Markowicz… Que de révélations, toutes plus inimaginable les unes que les autres. Les relations entre les personnages se consolident, changent, se brisent ? 

« Il voulait la sauver. Il l’a tuée »

Pour ce qui est de la fin et bien … Je n’arrive pas à savoir si j’aime cette fin… C’est étrange, ce sentiment que ce n’est pas fini et quand même temps cela pourrait l’être. Que cela devrait l’être mais que le sort refuse, que le destin veut s’acharner sur Adélaïde, Fleur, Markowicz. N’ont-ils pas suffisamment souffert ? Ne peuvent-ils pas vivre une vie simple et tranquille ? Non. Pourquoi je ne sais pas, mais cela me paraît impossible. 

La plume de Vincent Villeminot est incroyable. Dure et sombre, belle et poétique, cynique et pleine d’humour noir, elle est comme polyvalente. 

« Je sais que la lumière n’est qu’une étincelle dans les ténèbres. »