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lundi 26 juillet 2021

C'est lundi, que lisez-vous

  C'est lundi, que lisez-vous, QUESAKO ?


C'est lundi, que lisez-vous reprend "It's Monday, what are you reading ?" du blog One person's journey through a world of books. Au départ, le récapitulatif des liens français se faisait sur le blog de Galleane, puis, c'est le blog I Believe in Pixie Dust qui a repris le flambeau. Cependant, elle a annoncé qu'elle ne le continuerait plus que sur Instagram, le récapitulatif des liens se fait donc maintenant sur le blog Les Paravers de millina.
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire, c'est de faire un petit bilan de sa semaine : 
Qu'avez-vous lu ?
Que lisez-vous maintenant ?
Que lirez-vous ensuite ?


Ca y est, je me fais au rythme de la restauration. Je travaille cinq jours sur sept, services du midi et du soir. Le matin, je lis quelques pages quand je peux, pendant la coupure je lis, chronique, sort, me promène, et le soir j'essaie de lire ou je m'écrase sur l'oreiller. 
Cette semaine, je suis partie pendant mes jours de repos, je suis allée dans la campagne pas loin de Bordeaux. Et qu'est-ce que cela m'a fait du bien ! Le silence, voir les oiseaux dans le ciel, entendre le paon des voisins et les insectes... Je me suis bien reposée. Je me suis baigné, j'ai lu au soleil, dans l'herbe, dans un hamac, j'ai écrit 3 chroniques, choses que je n'arrivais plus à faire depuis quelques semaines. En bref, j'ai profité, j'ai vu le positif, et cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

Mes lectures de la semaines passées :



En début de semaine, j'ai commencé et dans nos coeurs, un incendie, de Elodie Chan, aux éditions Sarbacane. J'ai dévoré la moitié du livre en une journée. Puis, petite pause, le lendemain, j'étais trop fatiguée pour lire. J'ai dévoré l'autre moitié en milieu de semaine, et je peux vous dire que c'est un immense coup de coeur. La preuve ? Il m'a redonner l'envie de me plonger dans des livres.

J'ai lu ensuite La Commode aux tiroirs de couleur, d'Olivia Ruiz aux éditions JC Lattes. Ce fut une lecture sympathique, elle a quand même réussi à me tirer quelques larmes. 


Niveau série, j'ai regardé les épisodes 12 et 13 de Superman and Lois (saison 1) que j'avais en retard. J'aime beaucoup l'idée de voir Lois et Clark parents, et leur vie de famille ayant été mise un peu à l'écart par l'intrigue principale, j'espère en voir plus dans les prochains épisodes.
Je pense que vous connaissez mon amour pour superman, j'ai donc ensuite, bien évidemment, re(re-re-re)regardé quelques épisodes de Lois et Clark, Les nouvelles aventures de Superman.

En ce moment : 


Je lis Les Aventures d'Arsène Lupin, Gentleman Cambrioleur de Maurise Leblanc. C'est sympathique, mais je pense que je commence à m'en lasser...

Ensuite je lirai : 



Le 1er août, je commence une lecture commune deAnnie au Milieu de Emilie Chazerand aux éditions Sarbacane. C'est pourquoi je ne sais pas trop quel livre lire en attendant, je ne veux pas trop me plonger dans une histoire pour arrêter au milieu.
Je me laisse le choix : peut-être Orgueil et préjugés de Jane Austen (mais c'est un assez gros pavé) ou alors, les 5 derniers tomes de Blue Flag, de Kaito, que j'ai enfin emprunté à la bibliothèque. 

Les articles de la semaine, et ceux à venir : 

Cette semaine, j'ai publié deux chroniques, les deux ne portant pas sur des romans
J'ai rédigé une chronique sur la bande dessinée Peau d'homme, d'Hubert et Zanzim, et je rédige actuellement ma chronique de et dans nos coeurs un incendie, d'Elodie Chan

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle semaine 

dimanche 25 juillet 2021

SERIE — Young Royals, de Lisa Ambjörn


titre : Young Royals 
saison : 1 
réalisatrice : Lisa Ambjörn
origine : Suède
production : Netflix
nombre d'épisodes : 6 
durée d'un épisode : 45min 
parution : 1 juillet 2021
acteurs principaux : Edvin Ryding, Omar Rueberg, Malte Gardinger, Frida Argento et Nikita Uggla


Synospis : 

Quand le prince Wilhelm arrive dans le prestigieux internat d'Hillerska, il y voit enfin l'occasion de découvrir qui il est vraiment et le genre de vie qu'il souhaite mener. Wilhelm se prend a rêver d'un futur où il jouirait d'une pleine liberté et d'un amour inconditionnel, dégagé de toute obligation royale. Mais quand il se retrouve soudainement premier dans l'ordre de succession au trône, le dilemme prend une toute autre ampleur et il lui faut choisir entre son amour et son devoir.


Avis : 

 Je ne sais plus comment j’en suis venue à regarder Young Royals. Je ne savais pas de quoi ça parlait (à part une histoire avec une élite et c’est tout.). Mais j’ai regardé le premier épisode, que j’ai dû arrêter à la moitié pour aller travailler. L’histoire m’est restée en tête, et le lendemain, j’ai repris. Et là, la claque. Je n’ai pu détacher mes yeux de l’ordinateur de toute la journée, j’ai enchaîné les épisodes les uns après les autres, sans pause. J’ai été complètement, et irrésistiblement accro à cette série. 

Mais la question, c’est : est-ce que j’ai « simplement » bingwatché, sans ressentir, comme cela m’arrive souvent avec les série ? Pas. Du. Tout. Cette série m’a transportée comme aucune série n’avait su le faire avant elle. J’ai ressenti si fort les émotions des personnages, d’une façon que l’on pourrait rapprocher d’un livre. J’ai désiré, j’ai pleuré, j’étais en tension, j’ai ri, j’étais amoureuse… (oui, on peut dire que je suis une totale éponge sentimentale en ce moment).


J’ai trouvé Young Royals si bien faite. Les personnages n’avait pas le physique parfait, celui qui fait rêver tout en sachant que ce n’est pas réaliste. Ils avaient des rondeurs, de l’acné, des cernes, ils étaient humains, comme nous, ce qui m’a d’autant plus prise au jeu.


Et le jeu, les acteurs jouaient merveilleusement bien. L’alchimie qu’il y avait entre Edvin Ryding et Omar Rudberg était si forte, si belle. J’ai ressenti leur histoire dans tout mon corps. J’ai rêvé de vivre ça, d’être au centre de ce genre de regard, de cette danse entre les corps.


La bande originale m’a beaucoup plu, elle accompagnait très bien l’histoire. Cela ne ressemblait pas à une simple musique de fond ou au contraire, une musique prenant le pas sur le visuel. Certains passages me faisaient vraiment penser à une ballet : des images floues, rapides ou lente avec une musique partie intégrante du show, vous voyez ce que je veux dire ? 


La musicalité de la langue a aussi joué sur mon ressenti. C’est la première série suédoise que je regarde et j’ai beaucoup aimé cette langue. Mélange de suédois, d’anglais et d’espagnole, c’était chantant, entraînant. 


Peut-être que la longueur de la saison, seulement 6 épisodes, a su installer une véritable addiction. En effet, bien que j’aurais adoré voir plus, connaître plus, vivre plus de Young Royals, je n’ai pas eu le temps de me lasser. Le dernier épisode m’a tellement choquée. Pas tant par ce qui se passait, mais par l’abrupt de la fin. Je suis restée plusieurs minutes sans voix, sans saisir que oui, je devais sortir de ce monde, revenir dans le mien. Mais je ne le voulais pas, je voulais continuer d’être avec Wilhelm et Simon, je voulais que cela se termine comme je le voulais, j’en aurais crié de frustration. Cette frustration, je n’en avais jamais ressenti de si poignante pour une série. Je meurs d’impatience de voir la suite, j’espère tant que Netflix la renouvellera pour une saison 2.


De base, on pourrait penser que Young Royals est une série comme on en a vu 100 : romance sur fond de différence de classes et de discrimination. Mais tout ce que j’ai dit précédemment l’a rendue unique, réaliste. Cette série fut un véritable coup de coeur, la preuve, une fois que j’ai fini les 6 épisodes, je les ai re-regardés le lendemain. Young Royals m’a vraiment marquée. Je ne sais pas si je le rend bien, mais j’ai toujours les images en têtes, les émotions dans le corps, et écrire cette chronique me donne envie de m’y replonger, pour la troisième fois en une semaine.

jeudi 22 juillet 2021

Le Manifeste des 343, L'Histoire d'un combat, de Hélène Strag, Adeline Laffitte et Hervé Duphot


Titre : Le Manifeste des 343, L'Histoire d'un combat
Scénaristes : Hélène Strag et Adeline Laffitte
Illustrateur : Hervé Duphot 
Edition : Marabulles
Nombre de pages : 144
Parution : 7 octobre 2020
Coût : 17,95€



4ème de couverture : 

Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s’indigne du sort des femmes obligées d’avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d’envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités… 
Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l’avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l’histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l’avortement, adoptée en 1975. 

Du manifeste des 343, l’Histoire a surtout retenu la couverture satirique de Cabu 
dans Charlie Hebdo. 50 ans après, les auteurs ont voulu revenir sur les événements qui ont conduit à sa parution dans Le Nouvel Observateur et redonner à chacun·e son rôle légitime.


Avis : 

Une fois n'est pas coutume, je vous parle d'une bande dessinée, et je voulais tellement la lire celle-ci aussi. C’est maintenant (depuis juin mais bon) chose faite grâce à mon stage dans un CDI (bah quoi, en faisant l’inventaire, je l’ai emprunté ;)


L’avortement est pour moi un sujet extrêmement important. Je le considère comme un droit, un droit qu’à chaque femme de pouvoir choisir sa grossesse, son corps, sa vie. Mais c’est un droit pour lequel il faut se battre, encore aujourd’hui, et je dois avouer que je ne connaissais pas vraiment son histoire. 


Le Manifeste des 343, l’Histoire d’un combat fut donc une lecture à la fois dure et nécessaire. Dure, car le sujet, certaines images, certains histoires m’ont mis un coup, nécessaire car je pense qu’il faudrait connaître l’histoire de chaque combat. On connaît la création de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens, mais on ne connaît pas, ou peu l’histoire du droit à l’IVG, du droit de vote des femmes et de tant d’autres droits. 


J’ai beaucoup appris dans cette bande dessinée romancée. Elle a fait le lien avec la bande dessinée Simone Veil : L’Immortelle illustrée aussi par Hervé Duphot. 

J’ai appris comment l’idée d’une pétition signée par des femmes ayant avorté est née dans l’esprit d’une journaliste. J’ai appris la difficulté que cela a été de mettre en place ce manifeste. J’ai appris le travail de groupe entre le journal, la journaliste et le MLF. J’ai revu des choses que je trouve aberrantes : les décès suites aux avortements clandestins, le danger pour les médecins pratiquant cela de façon saine. J’ai eu froid dans le dos.


Encore une fois, je trouve que le format est parfait. Nous avons les pages aux différents tons chauds qui nous permettent de nous retrouver (le ton changera si l’on ne suit plus le même personnage) et qui sont entrecoupées de pages noires : les infos télévisées. J’ai trouvé cela très intéressant, petite parenthèse nous plongeant encore plus dans le passé. 


Cette bande dessinée, c’est un devoir de mémoire pour moi, une lecture indispensable pour se souvenirs des horreurs du passée afin de ne pas les reproduire, de continuer de se battre.


Avertissements : 
(surligner pour voir, cela peut potentiellement divulguer l'intrigue)

avortement  - saignements - 


Un peu de dates : 


1967 : légalisation de la contraception, malheureusement, encore trop peu démocratisée et uniquement pour les femmes majeures de plus de 21 ans.

1970 : création du MLF, Mouvement de Libération des Femmes, mouvement féministe, autonome et non-mixte

28 août 1970 : le MLF dépose, sous l’Arc de Triomphe, une gerbe de fleurs pour la « femme du soldat inconnu »

5 avril 1971 : Manifeste des 343 dans le Nouvel Observateur, 343 femmes signent une pétition disant avoir avorté et souhaitant la dépénalisation de l’avortement 

juillet 1971création de l'association Choisir par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi, mouvement de lutte pour la dépénalisation de l'avortement 

octobre et novembre 1972 : procès de Bobigny. Procès d'une jeune mineure ayant avorté après un viol et de 4 femmes majeurs, complices ou pratiquante, défendues par Gisèle Halimi.

3 février 1973 : Manifeste des 331 dans le Nouvel Observateur, 331 médecins signent une pétition disant qu’ils pratiquent l’avortement 

avril 1973 : création du MLAC, Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception avec pour objectif la diffusion d'une information sexuelle, la liberté de la contraception et l'avortement
décembre 1974 : Loi sur la contraception libre et gratuite, par Simone Veil qui autorise les centres de planning familial à délivrer aux mineures à titre gratuit et anonyme des contraceptifs sur prescription médicale, sans limite d'âge
12 janvier 1975 : Loi Veil, dépénalisation de l'avortement 


mardi 13 juillet 2021

TAG PKJ : Les Couleurs

Hello ! J'ai découvert ce TAG sur le blog de Two Girls and Books que j'aime beaucoup visiter. Et j'ai eu envie de le reprendre. J'aime bien les TAG, je m'amuse à les faire et ça fait vivre mon blog. Alors c'est parti ? 

un des mots du titre est une couleur


Difficile difficile... Surtout qu'il faut lire tous les recueils de sa bibliothèque 😂 Finalement, j'en ai trouvé 2, ce qui fait 2 de plus que prévu 😂
Les Yeux jaunes du crocodile, de Katherine Pancole. Techniquement, il est à ma maman, mais je le lui ai emprunté depuis tellement longtemps... Et je ne l'ai toujours pas lu...
La Bicyclette bleue, de Régine Desforges. Je dois avoir à peu près toute la saga. Je me souviens avoir adoré le tome 1, je crois que j'ai lu le 2, mais j'en garde peu de souvenirs. J'aimerais bien continuer tiens...

la couverture est en majorité jaune


Un simple coup d'oeil sur la tranche m'en a donné 3 : 
Et soudain tout change, de Gilles Legardinier. J'ai beaucoup aimé toute sa collection avec les chats en couverture. Je me souviens avoir eu du mal à lire celui-ci, le sujet me rendait triste
Julie ou la nouvelle Héloïse, de Rousseau,  le fond derrière le dessin est jaune. Typiquement une lecture des grands-parents. J'aimerais la lire un jour, mais c'est un telle pavé...
Enfin, encore un faut jaune derrière le tableau : La Renaissance et ses avant-courriers dans l'art d'Occident, de Erwin Panofsky. Sujet sensible, il s'agit d'un des livres du programme d'oral de l'ENS ; je devrais profiter de ses vacances pour le lire, mais soyons sérieux, j'ai vraiment besoin de vacances sans livres de cours.

tous les tomes de la saga sont dans les mêmes tons



Tous les tomes de la saga Instinct de Vincent Villeminot sont gris, avec juste la couleur du titre qui change. Je ne me souviens plus si j'ai lu le dernier tiens ...

les couleurs de la couverture reprennent celles du drapeau de votre pays


Du bleu, blanc, rouge ? On va trouver ça !
Si je ne trouve pas mieux, j'ai Dans les coulisses du musée, de Kate Atkinson. On a les mêmes couleurs que le Royaume Uni n'est-ce pas ?

le titre du livre est de couleur rouge


Alors là, je suis étonnée, j'en ai plusieurs et il s'agit pour la plupart de bouquins d'ASH (programme d'oral). J'ai dit que j'étais en vacances, donc, parlons d'autre chose. J'ai réussi à en trouver un autre : La Daronne, de Hannelore Cayre. Il a l'air franchement bien, mais il s'est trouvé dans mon sac un jour où ma gourde a fuit, résultat, les pages sont toutes gondolées et assez difficile à lire...

la couverture est aux couleurs de l'automne


Les couleurs de l'automne, ce sont le marron, le orange, le rouge... La couverture de Sido, de Colette, a ces couleurs, et même un peu de nature pour accentuer la saison

la couverture reprend uniquement trois couleurs


Justice sauvage
, de Gaspard Flamant, ma dernière lecture Sarbacane : du jaune, du noir et une lettre rouge.

il y a un effet brillant sur la couverture


Un effet brillant ? Il y en a surtout sur les grands formats, et j'en ai assez peu ici. La couverture de Minuit ! Douze histoires d'amour à Noël en a ! Un coeur en liseré doré autour du titre. Je n'ai pas encore fini ce recueil, je lis une nouvelle de temps en temps, malheureusement, j'ai une impression générale de déception, dans l'écriture, la romance, les personnages... je ne sais pas trop pourquoi, il me manque de la profondeur.

la couverture est en majorité verte


La couverture de Cacao, de Jorge Amado est verte. C'est un court roman brésilien que je n'ai, est-il nécessaire de le préciser toujours pas lu.

la couverture est de votre couleur préférée


Ma couleur préférée est le bleu ! J'aime le bleu électrique, le bleu pastel, le bleu d'eau... Sur De pierre et d'os, de Bérengère Cournut se trouvent différents bleus. C'est ma mamie qui m'a offert ce livre à Noël l'an dernier, je l'ai commencé, j'ai beaucoup aimé, mais l'hypokhâgne (j'aime tout mettre sur le dos des cours, vous commencez à me connaitre) m'a fait arrêter.

la couverture reprend au moins sept couleurs de l'arc-en-ciel

Je ne trouve malheureusement pas. De suite, je pense à J'ai avalé un arc-en-ciel de Erwan Ji mais je ne l'ai pas dans ma bibliothèque, je l'avais emprunté au CDI de mon lycée.

la couverture est noire et blanche 


Les Séquestrés d'Altona
, de Jean-Paul Sartre
a une couverture noire et blanche, si on ne compte pas le vert qui colore Jean-Paul Sartre. J'ai lu cette pièce en première, je ne m'en souviens plus très bien mais j'avais aimé.

vendredi 9 juillet 2021

Les Impatientes, de Djaïli Amadou Amal


titre : Les Impatientes
autrice : Djaïli Amadou Amal
édition : Emmanuelle Collas 
nombre de pages : 252
parution : 4 septembre 2020
coût : 17€
récompenses : Prix Orange du livre en Afrique 2019, Prix Goncourt des Lycéens 2020




4ème de couverture : 

Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.

Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l'époux de Safira, tandis que Hindou, sa soeur, est contrainte d'épouser son cousin. 

Patience ! C'est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu'il est impensable d'aller contre la volonté d'Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?

Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.

Avis : 

En me promenant dans une librairie, j’ai vu ce livre dans les nouveautés. Je me suis dit « pourquoi pas », mais je ne l’ai pas pris. Plus tard, j’ai vu qu’il avait gagné le prix Goncourt des lycéens. Je me suis dit « il faut que je le lise ». Ensuite, mon prof de géo nous en a parlé, disant qu’il pouvait servir d’accroche pour nos dissertations sur Populations et inégalités ; il en avait même fait un résumé. Je me suis dit « je veux vraiment le lire ». Mais je ne l’ai pas lu. Ce n’est qu’en sortant de l’épreuve de géographie, fin avril, que je l’ai vu à la bibliothèque. Et là, je l’ai lu. 


Les Impatientes est un recueil de 3 nouvelles mettant en lumière la vie de 3 femmes, liées. Ramla, 18 ans, raconte le moment ses noces avec un homme qu’elle n’aime pas, l’annonce, les préparatifs, les mises en garde, les conseils… Sa soeur Hindoux raconte son mariage avec son cousin, et surtout ce qui suit : la « nuit de noce », les viols, les violences, la solitude. Enfin, il y a Safira, la co-épouse de Ramla, qui raconte l’arrivée de cette nouvelle femme, la peur de l’abandon, les croyances, les marabouts pour rester le seul amour de son époux.


Après toute cette attente, j’ai eu du mal à entrer des le texte. Je n’accrochais pas, l’écriture me gênait, il y avait trop de virgules, je me sentais coupée dans ma lecture. Peut-être est-ce ce temps d’habituation qui m’a fait moins aimer la première nouvelle. 


Ou peut-être est-ce le contraste avec l’histoire d’Hindoux. J’ai été complètement happée par cette intrigue. Pourquoi ? C’était l’horreur qui m’empêchait d’arrêter. J’ai eu le souffle coupé par cette histoire.


Les Impatientes est fiction. Pourtant, tout au long du recueil, je n’ai pu m’empêcher de penser à la réalité. Car cela arrive. Ce n’est pas sorti tout droit de l’imagination de l’autrice. Djaïli Amadou Amal a été mariée de force.

Mariage forcé, vieille fille à 18 ans, études rares pour les filles, viol, polygamie, marabout, sort, violence, marchandisation de la femme… Ca ne peut pas être vrai, pas au XXIème siècle ! Et pourtant… Ce livre m’a fait réfléchir sur la société musulmane. Ce sont des moeurs que je ne connais pas et j’ai maintenant envie d’en apprendre plus, plus sur cette religion, ses moeurs et ses pays pratiquants qui, pour moi, se cachent derrière une interprétation pour commettre tout ça.


Petit update du 9 juillet : 

Plus d’un mois après, j’ai toujours ce souvenir fort d’une lecture révoltante, horrifiante et importante. J’aime ces livres qui font me font réfléchir, évoluer, ces livres qui m’en apprennent plus sur le monde dans lequel je vis. J’ai de plus en plus envie de lire des histoires, des essais sur des choses que je ne connais pas ou peu, et pour cela, je recommande Les Impatientes.


Avertissements : 
(surligner pour voir, cela peut potentiellement divulguer l'intrigue)
viol  - violences physiques -