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mercredi 8 septembre 2021

Il est grand temps de rallumer les étoiles, de Virginie Grimaldi


Titre : Il est grand temps de rallumer les étoiles
Autrice : Virginie Grimaldi
Edition : Fayard
Parution : 02/05/2018
Nombre de pages : 396
Coût : 18,50 €






4ème de couverture : 

Anna, 37 ans, croule sous le travail et les relances des huissiers.
Ses filles, elle ne fait que les croiser au petit déjeuner. Sa vie défile, et elle l’observe depuis la bulle dans laquelle elle s’est enfermée.
À 17 ans, Chloé a des rêves plein la tête mais a choisi d’y renoncer pour aider sa mère. Elle cherche de l’affection auprès des garçons, mais cela ne dure jamais. Comme le carrosse de Cendrillon, ils se transforment après l’amour.
Lily, du haut de ses 12 ans, n’aime pas trop les gens. Elle préfère son rat, à qui elle a donné le nom de son père, parce qu’il a quitté le navire.
Le jour où elle apprend que ses filles vont mal, Anna prend une décision folle : elle les embarque pour un périple en camping-car, direction la Scandinavie. Si on ne peut revenir en arrière, on peut choisir un autre chemin.

Avis : 

 J’ai lu peu de livres de Virginie Grimaldi, mais je ne sais pas pourquoi, ma tête les associe aux vacances. Un entrelacs de vies, une place importante pour la famille, une fin agréable, bref, une explosion de vie.

J’ai passé un très bon moment avec Il est grand temps de rallumer les étoiles. Anna, mère de Chloé 17 ans et Lily 12 ans, se retrouve dépassée. Au chômage alors qu’elle n’a pas de compétence particulière, croulant sous les dettes, elle se rend compte que ses filles vont mal. Alors ni une ni deux, elle les embarque dans un road trip vers la Scandinavie.


" Les parents sont des funambules. On marche sur un fil tendu entre le trop et le pas assez, un colis fragile entre les mains.
Il faut être attentif, mais ne pas laisser croire à notre enfant qu'il est le centre du monde; il faut lui faire plaisir sans qu'il devienne blasé; il faut équilibrer son alimentation sans le priver; il faut lui donner confiance, mais qu'il reste humble; il faut lui apprendre à être gentil, mais à ne pas se laisser faire; il faut lui expliquer les choses, mais pas se justifier; il faut qu'il se dépense et qu'il se repose; il faut qu'il apprenne à aimer les animaux, mais à s'en méfier; il faut jouer avec lui et le laisser s'ennuyer; il faut lui apprendre l'autonomie tout en étant présent; il faut être tolérant mais pas laxiste; il faut être ferme mais pas rude; il faut lui demander son avis, mais pas le laisser décider de tout; il faut lui dire la vérité sans atteindre son innocence; il faut l'aimer sans l'étouffer; il faut le protéger, mais pas l'enfermer; il faut lui tenir la main tout en le laissant s'éloigner." 

En ce moment, nombres de mes lectures utilisent l’alternance de point de vue. Ici, nous avons Anna qui narre, Chloé qui raconte sa vie sur son blog Les Chroniques de Chloé et Lily qui raconte la sienne dans son journal Marcel. Trois voix, trois façons de raconter. 


J’ai adoré lire Lily, ses expressions rigolotes m’ont bien amusée, ses PS à la fin de chaque page, le « Cher Marcel »… Elle avait un mélange de maturité et d’innocence impressionnant. Elle me faisait rire, j’avais envie de la protéger. J'ai aussi beaucoup aimé sa relation avec Noé, une véritable leçon sur l'amitié et la tolérance.


Je me suis beaucoup identifiée à Anna. Anna et ses attaques de panique qu’elle narrait avec une justesse incroyable. La peur de la peur, c’est exactement ça, les deux cerveaux qui se battent, le sentiment merveilleux d’avoir surmonté cela. 


« En réalité, je n’ai pas peur de tomber en panne ou d’être cambriolée. Je crains de faire une attaque de panique et de ne pas réussir à la gérer. Je redoute de perdre connaissance et que mes filles se retrouvent seules. Je suis terrorisée à l’idée de ressentir ces symptômes terribles, les symptômes de la peur. En fait, j’ai pas peur d’avoir peur. J’ai peur de moi. »


Lire ces mots m’a fait à la fois replonger dans mes crises et m’en a sortie. Je me suis sentie faible puis plus forte, grandie. J’ai lu le mal que ressentait Anna, comment elle vivait avec ça et comment ses filles vivaient en spectatrices de ces attaques. J’ai aimé que cela soit abordé par petites touches, avec humour et justesse. 


Je me suis aussi identifiée à Chloé. Hypersensible, en décalage avec le monde et pourtant vivant le monde si intensément. Contrairement à plusieurs héroïnes décalées, Chloé ne cherche pas à renforcer ce fossé avec de la provocation, elle cherche à s’adapter. Et elle souffre de cette différence. Elle a un côté naïf, son désir d’être aimée est si beau, si enfantin, si douloureux aussi d’une certaine façon car trop peu de personnes peuvent combler un besoin d’amour si grand. 


« On venait de se faire mettre KO par la beauté du monde. »


Assise dans le train, j’ai voyagé avec Il est grand temps de rallumer les étoiles. J’ai découvert des paysages magnifiques, des personnages chaleureux. J'ai beaucoup apprécié les autres camping-caristes, petites touches de vies, d'humour, de troubles, de remises en question. Mention spéciale aux deux petits papis. Bref, je faisais partie du road trip, et j’aime entrer dans ma lecture de cette façon. Je me suis sentie proche de la nature, comme si Virginie Grimaldi m’ouvrait les yeux à travers ceux de Chloé, Anna et Lily. Les descriptions des paysages et l’émerveillement des filles étaient beau à lire. Ca et voir cette famille se ressouder doucement. 


Virginie Grimaldi offre une très belle leçon de vie à ces personnages, et à nous aussi par la même occasion, ajoutant humour et émotions. Je suis étonnée d’avoir autant apprécié ma lecture. En y repensant, un sentiment d’apaisement me vient, je revois les magnifiques paysages que les filles ont traversé. Une petite déception peut-être concernant Julien, mais c’est vraiment pour chercher la petite bête. 


Un roman feel good plein d'amour et de beauté qui donne envie de croquer la vie à pleines dents avec les gens qu'on aime. Une lecture fraiche, vivante qui fait du bien. 


« J’ai l’impression que nous sommes tous à bord d’un bus qui avance inexorablement vers une destination commune. On s’y croise, on s’y perd, on s’y accompagne parfois. Certains en descendent avant le terminus. On ne peut pas le freiner, on ne peut pas l’arrêter quelques instants, on peut juste faire en sorte de s’y sentir le mieux possible.

(…)

Mais je devine déjà l’intersection. Elle approche de plus en plus vite. Chloé va changer de siège. Lily aussi un jour. »



Avertissements : 
(surligner pour voir, cela peut potentiellement divulguer l'intrigue)

violences conjugales -  attaques de panique

mercredi 1 septembre 2021

Annie au milieu, de Emilie Chazerand


Titre : Annie au milieu
Autrice : Emilie Chazerand
Edition : Sarbacane
Collection : Exprim'
Parution : 25 août 2021
Nombre de pages : 312
Coût : 17€






4ème de couverture : 

Velma et Harold sont le frère et la sœur d’Annie.
Annie est « différente ». C’est comme ça que les gens polis disent. Elle a un chromosome en plus. Et de la gentillesse, de la fantaisie, de l’amour en plus, aussi. Elle a un travail, des amis et une passion : les majorettes.
Et Annie est très heureuse parce que, pour la première fois, sa troupe aura l’honneur de défiler lors de la fête du printemps de la ville.
Mais voilà, l’entraîneuse ne veut pas d’elle pour cet événement : elle n’est pas au niveau, elle est dodue… Bref : elle est « différente ».
C’est bête et méchant. Ça mord Annie et les siens, presque plus. Alors, qu’à cela ne tienne : Annie défilera, avec son équipe brinquebalante, un peu nulle mais flamboyante.
Ses majorettes un peu barjo. Ses barjorettes, quoi.



Avis : 

Merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi 

Qu’est-ce qui m’a marquée dans Annie au milieu de Emilie Chazerand ? La polyphonie du texte : Velma, Annie, Harold, Velma, Annie, Harold, et ainsi de suite. Chacun sa voix, sa façon de parler, sa vie, ses yeux. Cela m’a vraiment donné l’impression d’un roman familial. J’ai aimé ces trois regards, je pense que j’ai préféré celui de Velma, poétique comme je les aime en ce moment. Des phrases courtes qui reviennent à la ligne, un cynisme d’ado désabusée, un coeur gros comme la Terre. Distincte de la voix d’Annie, enfantine, avec des fautes, mignonne bien que parfois dérangeante. Et puis distincte aussi de celle d’Harold, l’aîné, qui avait un langage plus habituel si je puis dire. Cette alternance de points de vue a vraiment rendu le roman dynamique.

Ca, et la plume fluide d’Emilie Chazerand. J’ai lu la moitié du roman d’une traite, je ne pouvais plus m’arrêter. Je le lisais en lecture commune avec les partenaires de Sarbacane. J’ai peu lu au début, je n’ai pas pris le temps, et puis en une après-midi, ce fut presque bouclé. On peut dire que je n’ai pas du tout respecté le planning de lecture commune. Néanmoins, m’imaginer en communion avec les autres m’a aidé. J’avais commencé à le lire plus tôt, mais les trois premiers chapitres se passant pendant un enterrement m’avaient essoufflée. Trop d’émotions, trop de douleurs, trop de mauvais souvenirs.


L’histoire m’a semblé réaliste, même si, ne connaissant pas cette situation, je ne peux pas juger. Je peux imaginer que Velma et Harold se soient effacés pour Annie. Mais j’ai trouvé cela si dur à lire, les voir passer au second plan, spectateurs de leur propre vie. J’avais envie de leurs crier « Vivez ! Vous avez le droit d’être heureux, d’être égoïste parfois, vivez ! ». Parce qu’ils ont beau aimer Annie d’un amour inconditionnel, cette petite soeur au chromosome en plus prend de la place. J’ai eu l’impression que l’autrice dépeignait avec justesse la vie d’une famille avec un enfant trisomique, comment cela les impacte tous, comment Annie peut créer des tensions, des conflits et les résoudre en un sourire, comment ils peuvent lui en vouloir et l’aimer en même temps.


Et l’amour, c’est la principale composante de ce roman. Il ressort à travers les pages et dans la fin choisie. Bien que j’ai aimé ce happy end, je me demande si ce n’est pas un peu simple, un peu rapide. Mais ça m’a fait du bien, ce bonheur rayonnant, un peu comme un deus ex machina après la tempête.


Annie au milieu a été une très bonne lecture, mais ce n’est pas un coup de coeur, frôlé peut-être, mais pas un coup de coeur et pour plusieurs raisons.


Comme dit plus haut, j’ai vraiment vécu l’enterrement, c’était si fort de revivre cet évènement douloureux. Après ce souffle d’émotions, j’aurais pensé vivre le reste de l’histoire avec autant de force, et ce ne fut pas le cas. De plus, je ne me suis pas attachée aux personnages de Velma et Harold. Je voulais tellement les secouer que cela m’agaçait. Quant à Annie, impossible de ne pas la trouver attachante.


Quoiqu’il en soit, je trouve cela extrêmement important d’avoir un livre ado abordant le thème du handicap, de la trisomie 21, de ses impacts sur l’entourage. Emilie Chazerand a réussi à le faire sans tomber dans le pathos, le documentaire ou le cliché. Annie au milieu est un roman pétillant, dynamique, vibrant d’humour et d’amour.

 

Avertissements : 
(surligner pour voir, cela peut potentiellement divulguer l'intrigue)
décès d'un proche - enterrement

 

mardi 10 août 2021

Throwback Thursday

 J'ai découvert ce rendez-vous sur le blog Coffee & Books

Bettie du blog BettieRose books a décidé de reprendre le concept du Throwback Thursday d'Instagram (vous connaissiez vous ? moi pas du tout ^^') et de l'adapter à l'univers "livresque". 
Chaque jeudi, il faut trouver un livre dans notre bibliothèque (de préférence un qui s'y trouve depuis longtemps) qui correspond à un thème donné et en parler. Sympathique non ?
Le flambeau a été repris par le blog My Books, et c'est désormais chez elle que se fait le récapitulatif des liens.

Si vous connaissez un peu mon blog, vous savez que la régularité et moi, cela fait deux. Et donc, comme beaucoup de rendez-vous, Throwback Thursday n'a pas été vu ici depuis.... octobre 2020 ! Mais, en regardant mes libellés, il m'a littéralement sauté au visage, et j'ai eu envie d'en refaire (au moins un, soyons réaliste)

Le thème du jour (5 août 2021)
Le 15è livre de votre bibliothèque 



Le 15è livre de ma bibliothèque n'est pas des plus fun, il s'agit de Sur Racine, de Rolland Barthes. On avait du le lire pour le cours de lettres en hypokhâgne, cela me parait tellement loin ! J'ai de vagues souvenirs, les trois espaces raciniens, les deux éros, le tenebroso racinien, les vêtements et les cheveux qui montrent les passions... Bref, Barthes, c'est l'art de dire des choses simples de façon compliquée, comme beaucoup de théoriciens littéraires d'après moi.

"Ce que Racine exprime immédiatement, c’est donc l’aliénation, ce n’est pas le désir. Ceci est évident si l’on examine la sexualité racinienne, qui est de situation plus que de nature. Dans Racine, le sexe est lui-même soumis à la situation fondamentale des figures tragiques entre elles, qui est une relation de force.
Le sexe est un privilège tragique dans la mesure où il est le premier attribut du conflit originel : ce ne sont pas les sexes qui font le conflit, c’est le conflit qui définit les sexes."
Sur Racine, de Rolland Barthes, 1963, paru aux Editions Points, collection Essais en 2014

Et vous, c'est lequel, le 15è livre de votre bibliothèque ?



dimanche 8 août 2021

Peau d'homme, de Hubert et Zanzim


 titre : Peau d'homme 
 scénariste : Hubert
 coloriste et dessinateur : Zanzim
 éditions : Glénat
 collection : 1000 feuilles
 nombre de pages :  160
 parution : 3 juin 2020
 coût : 27€
 récompenses : Grand Prix RTL 2020, Prix Wolinski de la BD du Point 2020, Grand prix de la critique ACBD 2021, Prix Landerneau BD 2020 , Prix Ti-Zef 2020, Fauve des Lycéens 2021 au Festival d'Angouême, Prix des Libraires Canal BD 2021, Prix BDstagram 2020, Prix Imaginales de la bande dessinée des bibliothécaires 2021


4ème de couverture : 

Sans contrefaçon, je suis un garçon !

Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.

La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l’objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l’instrument d’une domination à la fois sévère et inconsciente ?

À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité… mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l’humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d’homme nous invite tant à la libération des mœurs qu’à la quête folle et ardente de l’amour.


Avis : 

Bon allez, je me jette à l’eau, je rédige ma chronique de Peau d’Homme. Qu’est-ce que je peux dire à part que cette BD fut un coup de coeur ? Que j’aimerais que tout le monde la lise ? 


L’histoire se déroule dans la Renaissance italienne. Bianca, l’héroïne, va se marier avec Giovanni, un homme qu’elle connait à peine. Sa tante lui apprend alors un secret de famille : les femmes se transmettent depuis des générations une peau d’homme. Grâce à cette peau, Bianca peut rencontrer son fiancé, apprendre à le connaître sous les traits de « Lorenzo ». Elle va alors découvrir une liberté grisante qu’elle ne possède pas en tant que femme, mais aussi que Giovanni préfère les hommes aux femmes. Petit à petit, il tombe amoureux de Lorenzo, et Bianca mène une double vie : homme libre, heureux et amant comblé de Giovanni, et femme soumise, intriquée et délaissée par son mari. En parallèle de l’évolution de Bianca nous avons l’évolution de la société. Fra Angelo, empli d’un fanatisme religieux à faire peur, commence à resserrer son emprise sur les femmes, puis sur les hommes.


Bianca devient la figure de la liberté. Liberté sexuelle, liberté de pensée, liberté de vie. Autour d’elle gravitent différents personnages plus ou moins extravertis. J’ai aimé cette diversité de vies qui représente la société actuelle. 


Parce que, Peau d’homme, comme souvent avec le principe d’éloignement, est terriblement actuelle. Elle aborde divers thèmes : la religion, le sexisme, le travestissement, l’homosexualité, la liberté… Elle pourrait faire penser aux Fables de Lafontaine, entre humour et morale, prônant la tolérance.


J’ai apprécié qu’il s’agisse d’une bande dessinée et non d’un roman. Le graphisme apporte vraiment quelque chose ici, peut-être un côté plus abordable ? Les dessins de Zanzim sont tous simples, avec certains traits enfantins, flous et très colorés. Cela ajoute à la mise à distance je trouve.

J’ai aimé voir les corps, voir la peau de Lorenzo dans sa boîte, voir Bianca l’enfiler comme un vêtement, voir les corps des uns et des autres se toucher, se coller. 


Pour moi Peau d’homme nous livre une véritable réflexion sur la société moderne. Prise de conscience, à travers la satire, de la dualité inéluctable des extrêmes mais aussi de l’importance de la liberté et de la difficulté à se battre pour elle. 


Je me répète, mais j’aimerais que tout le monde lise cet ouvrage.

vendredi 6 août 2021

American Royals, de Katharine Mcgee


Titre : American Royals 
Tome 1 de American Royals 
Autrice : Katharine Mcgee
Traductrice : Laureline Chaplain
Editions : Lumen
Parution : Septembre 2019
Nombre de pages : 562
Coût : 16€



4e de couverture : 

Et si une famille royale régnait sur les Etats-Unis ?
Quand les États-Unis ont arraché leur indépendance aux Britanniques, George Washington, général en chef des armées américaines, s'est vu proposer la couronne. Et, au lieu d'insister pour que son pays devienne une république... il a accepté ! Deux cent cinquante ans plus tard, c'est donc la maison Washington qui est à la tête de la première puissance mondiale. Comme la plupart des familles régnantes, elle compte une héritière et un fusible, une éventuelle remplaçante. L'une sera la future reine, l'autre est là pour servir son pays, mais seulement au cas où. Béatrice et Samantha savent depuis l'enfance ce que l'on attend d'elles. Mais elles ne sont pas n'importe quelles princesses. Elles sont américaines, et leur pays est né d'une rébellion... 

À seulement vingt-et-un an, Béatrice, élevée pour régner, a la chance de devenir la première reine du pays, où jusque-là seuls des hommes pouvaient exercer le pouvoir... une réforme du droit de succession a bouleversé son existence, mais son avenir tout tracé devient soudain trop pesant pour elle. Quant à Samantha, elle se soucie peu de briser les règles d'une cour qui se soucie peu de ses incartades – jusqu'au jour où sa sœur est soudain sommée d'épouser l'homme dont elle est tombée amoureuse... Sans oublier Jefferson, le frère jumeau de Samantha, relégué au troisième rang dans l'ordre de succession alors qu'il aurait dû régner, et pris dans une redoutable rivalité amoureuse. 

Déchirés entre leur devoir et des penchants bien humains, les membres de la famille royale américaine se débattent sous les feux des projecteurs et des réseaux sociaux. Personnages irrésistibles, luttes d'influence et secrets d'alcôve... Une duologie sensible et cruelle qui rappelle la série phénomène The Crown, la modernité en plus. Découvrez, sous la plume de Katharine McGee, les mystères de la famille la plus célèbre de l'Histoire, dont les peines et les drames se jouent sur la plus vaste scène qui soit : le monde.

Avis : 

Un jour, je tombe sur ce livre à la bibliothèque, je retiens sans trop savoir pourquoi. Après avoir vu Young Royals (la chronique de ce coup de coeur est disponible sur le blog) je n’avais qu’une envie : retrouver une ambiance identique, une tête couronnée mais humaine, authentique, jonglant entre ses désirs et ses devoirs. American Royals m’est plus ou moins revenu en tête, plus ou moins car j’ai cherché pendant des jours à retrouver le titre avec juste « une histoire de royauté dans les nouveautés ». Une fois le titre retrouvé, je l’ai emprunté à la bibliothèque, ainsi que le 2. 


Malheureusement, ce fut une énorme déception. J’ai trouvé les personnages assez stéréotypés, sans réelle évolution en 500 pages. Ici, la polyphonie ne m’a pas fait le même effet que dans Annie au milieu de Emilie Chazerand (dont la chronique viendra plus tard). Ici, les façons de parler, le vocabulaire, la mise en page, tout était identique. 


Les romances était aussi trop « basique » pour moi. En même temps, j’en ai lu tellement qu’il me faut maintenant un petit truc en plus. Il y en avait quatre, pour les quatre filles bien sûr, on tombe tous amoureux en même temps : l’héritière de son garde du corps, la princesse du fiancée de sa soeur, la roturière du prince, jumeau de sa meilleure amie, et l’arriviste du roturier, meilleur ami de son ex le prince. Bref, un bon imbroglio avec secrets, confusions, erreurs et pas d’alchimie. Sans parler de l'idée de mariage et d'amour éternelle que je ne trouve plus adapté à notre époque.


« Et si une famille royale régnait sur les Etats-Unis ? » forcément, cela aurait changé des choses, et j’aurais aimé avoir plus d’aperçu de la politique, de la vie sous cette royauté. Les quelques petites phrases par-ci par-là ne m’ont pas suffit. De plus, je m’attendais à une famille moderne, du style de Gossip Girl, avec jeans, blazer, marques connues, voitures et autres dépenses exubérantes des milliardaire. Au lieu de cela, j’avais plutôt l’impression d’assister à un reboot de La Sélection de Kiera Cass (j'ose vous renvoyer à un article de 2015 ? Allons-y, n'ayons pas honte). 


Et comme beaucoup de reboot, je ne l’ai pas trouvé à la hauteur. Sur les romances, l’histoires, les personnages et l’écriture. En effet, je l’ai trouvé trop simple, sans style particulier. Original ou traduction ? Je ne sais pas. Mais il faut avouer qu’après Jane Austen (j’ai adoré !) et Emilie Chazerand dans Annie au milieu, avec son écriture si particulière, difficile de suivre. 


Un point positif tout de même ? Les mères de Nina, Julie et Isabelle. J’ai aimé que Katharine Mcgee insère cette relation lesbienne, permettant une identification et une visibilité des relations homosexuelles qui ne s’arrêtent pas au coming out. 


Bien que j’ai lu American Royals en une nuit, je ne pense pas lire le tome 2. Ce n’est plus le genre de romance que j’aime. En ce moment, je recherche quelque chose de plus prenant, corporellement parlant, de plus nouveau et inclusif aussi. 

mercredi 4 août 2021

Et dans nos coeurs, un incendie, de Elodie Chan


Titre : et dans nos coeurs, un incendie 
Autrice : Elodie Chan
Edition : Sarbacane 
Collection : Exprim'
Parution : 1 septembre 2021
Nombre de pages : 244
Coût : 16€





Synopsis : 

L’histoire fiévreuse, acide et romantique de deux ados brûlés par la vie mais sauvés par leur rencontre… 

Isadora a dans la poitrine une poudrière. Elle passe son temps à faire la gueule et voudrait cramer la terre entière. Tristan, lui, a mis son cœur à l’abri dans une cage en acier, si bien qu’à force de ne rien ressentir, il pourrait en crever.
Le jour de leur rentrée au lycée, ils tombent l’un sur l’autre dans les toilettes. Elle a foutu le feu à une poubelle, lui tente de se pendre au-dessus de la cuvette,
        et au moment où les yeux d’Isadora 

                    percutent ceux deTristan 
                                   où leurs fringues se frôlent
                                                où sa chair glacée à lui 
                                                             effleure sa peau brûlante à elle,
                                                                            tout change.

Avis : 

 Je suis sans voix. Dans mon corps, ça vibre, ça bouge, comme de regarder le paysage défiler du train. Dans mon coeur, un incendie, c’est sûr.

Un immense merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi.


Tout mon corps entier vibre d’émotions. Un incendie ? Il y en a un dans mon coeur, et un gros. Elodie Chan m’a fait ressentir tout ce que ressentaient Tristan et Isadora. J’ai pleuré, ris, désiré, ragé avec eux.


Ce livre, c’est une tempête. Une tempête d’émotions et de poésie. Et qu’est-ce que j’ai aimé me plonger dans cette tempête. J’ai eu un électrochoc, envie soudaine de ressentir, ressentir la vie aussi fort que dans le roman.


La plume d’Elodie Chan est électrisante, addictive. J’aime ce genre de plume, poétique, cynique, moderne et ancienne à la fois. Unique. J’ai aussi aimé retrouver Baudelaire. Alors que ce n’est pas mon poète préféré, c’est la deuxième fois qu’il est plus que présent dans une de mes lectures, et cela me donne envie de redécouvrir ses vers. 


Ce livre, c’est un mélange entre Joanne Richoux, dans Les Collisions, PLS ou encore Virgile & Bloom par les personnages, les émotions, le ton, et Clémentine Beauvais dans Décomposée par la poésie, les vers libres. 


La couverture est sublime, simple, mate, elle ressemble à l’histoire.


Je voudrais tellement rendre justice à ce livre, mais je n’y arrive pas. Cela fait exactement deux semaines que je l’ai terminé, et mis à part ces quelques lignes écrites juste après ma lecture, plus aucun mot ne me vient. Quand je pense à et dans nos coeurs, un incendie, je me souviens du choc que j’ai ressenti. Pendant des semaines, j’avais du mal à lire. Virgile & Bloom, de Joanne Richoux, m’a emportée, c’était génial mais après, impossible de lire quoique ce soit. Et dans nos coeurs, un incendie m’a transportée aussi fort, d’une écriture différente, et je n’ai pas pu m’arrêter de lire ensuite. Avant toute chose, je retiens ça : et dans nos coeurs, un incendie m’a redonner l’envie de lire. 


Ce livre, c’est un ovni, je le trouve unique. Comme dans chaque Exprim’, nous avons la bande-son au début, je trouve cela génial, mais ici, les chapitres portent en plus des noms de musique, de quoi étoffer ma playlist ! La mise en page aussi est particulière, envoutante. Des post-it, des SMS, des notes et des dessins côtoient une écriture typographique, elle-même très libre avec des blancs, de l’italique, différentes polices et des mots qui flottent sur la page.


Et dans nos coeurs, un incendie, pour moi, c’est un voyage poétique au coeur même de l’adolescence avec ses peurs, ses doutes, ses colères, ses désirs, ses hésitations… Toutes ces émotions que l’on ressent si fort mais aussi cette absence d’émotion parfois. Je me suis retrouvé dans quelques pages, j’ai vécut et revécut certaines pages. Je vivais à la fois ma vie, et celle de Tristan et Isadora. 


Je crois que je commence à me répéter. Cette chronique n’a plus aucun sens. Mais en même temps, comment en donner un quand on parle du corps ? C’est ça, c’est exactement ça. Pendant deux semaines, j’ai essayer d’écrire avec mon cerveau, d’analyser, mais en fait, et dans nos coeurs, un incendie a parlé à mon corps, et c’est donc mon corps qui parle maintenant, mes mains qui tapent frénétiquement sur mon clavier, mes pensées qui sont à des milles de mon bureau : dans les toilettes d’un lycée, au cimetière du Père Lachaise avec Tristan et Isadora. Et quand je laisse mon corps se nourrir du souvenir de ma lecture, je me rends compte que j’ai envie que tout le monde vive cette expérience, sortir de son corps et revenir dedans avec tant de force. Exactement comme avec Young Royals, la première série à m’avoir fait ressentir cela. 


Donc, parce qu’il faut bien terminer cet article, ceci est une chronique comme un brouillon, mais je n’ai pas trouvé d’autre moyen de vous partager mon ressenti sur et dans nos coeurs, un incendie. C’est une lecture coup de coeur, à n’en pas douter, une lecture coup de poing qui m’a fait me sentir vivante et heureuse. 

 

Avertissements : 
(surligner pour voir, cela peut potentiellement divulguer l'intrigue)
tentative de suicide - pensées suicidaires

 

lundi 26 juillet 2021

C'est lundi, que lisez-vous

  C'est lundi, que lisez-vous, QUESAKO ?


C'est lundi, que lisez-vous reprend "It's Monday, what are you reading ?" du blog One person's journey through a world of books. Au départ, le récapitulatif des liens français se faisait sur le blog de Galleane, puis, c'est le blog I Believe in Pixie Dust qui a repris le flambeau. Cependant, elle a annoncé qu'elle ne le continuerait plus que sur Instagram, le récapitulatif des liens se fait donc maintenant sur le blog Les Paravers de millina.
Le but de ce rendez-vous hebdomadaire, c'est de faire un petit bilan de sa semaine : 
Qu'avez-vous lu ?
Que lisez-vous maintenant ?
Que lirez-vous ensuite ?


Ca y est, je me fais au rythme de la restauration. Je travaille cinq jours sur sept, services du midi et du soir. Le matin, je lis quelques pages quand je peux, pendant la coupure je lis, chronique, sort, me promène, et le soir j'essaie de lire ou je m'écrase sur l'oreiller. 
Cette semaine, je suis partie pendant mes jours de repos, je suis allée dans la campagne pas loin de Bordeaux. Et qu'est-ce que cela m'a fait du bien ! Le silence, voir les oiseaux dans le ciel, entendre le paon des voisins et les insectes... Je me suis bien reposée. Je me suis baigné, j'ai lu au soleil, dans l'herbe, dans un hamac, j'ai écrit 3 chroniques, choses que je n'arrivais plus à faire depuis quelques semaines. En bref, j'ai profité, j'ai vu le positif, et cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.

Mes lectures de la semaines passées :



En début de semaine, j'ai commencé et dans nos coeurs, un incendie, de Elodie Chan, aux éditions Sarbacane. J'ai dévoré la moitié du livre en une journée. Puis, petite pause, le lendemain, j'étais trop fatiguée pour lire. J'ai dévoré l'autre moitié en milieu de semaine, et je peux vous dire que c'est un immense coup de coeur. La preuve ? Il m'a redonner l'envie de me plonger dans des livres.

J'ai lu ensuite La Commode aux tiroirs de couleur, d'Olivia Ruiz aux éditions JC Lattes. Ce fut une lecture sympathique, elle a quand même réussi à me tirer quelques larmes. 


Niveau série, j'ai regardé les épisodes 12 et 13 de Superman and Lois (saison 1) que j'avais en retard. J'aime beaucoup l'idée de voir Lois et Clark parents, et leur vie de famille ayant été mise un peu à l'écart par l'intrigue principale, j'espère en voir plus dans les prochains épisodes.
Je pense que vous connaissez mon amour pour superman, j'ai donc ensuite, bien évidemment, re(re-re-re)regardé quelques épisodes de Lois et Clark, Les nouvelles aventures de Superman.

En ce moment : 


Je lis Les Aventures d'Arsène Lupin, Gentleman Cambrioleur de Maurise Leblanc. C'est sympathique, mais je pense que je commence à m'en lasser...

Ensuite je lirai : 



Le 1er août, je commence une lecture commune deAnnie au Milieu de Emilie Chazerand aux éditions Sarbacane. C'est pourquoi je ne sais pas trop quel livre lire en attendant, je ne veux pas trop me plonger dans une histoire pour arrêter au milieu.
Je me laisse le choix : peut-être Orgueil et préjugés de Jane Austen (mais c'est un assez gros pavé) ou alors, les 5 derniers tomes de Blue Flag, de Kaito, que j'ai enfin emprunté à la bibliothèque. 

Les articles de la semaine, et ceux à venir : 

Cette semaine, j'ai publié deux chroniques, les deux ne portant pas sur des romans
J'ai rédigé une chronique sur la bande dessinée Peau d'homme, d'Hubert et Zanzim, et je rédige actuellement ma chronique de et dans nos coeurs un incendie, d'Elodie Chan

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle semaine 

dimanche 25 juillet 2021

SERIE — Young Royals, de Lisa Ambjörn


titre : Young Royals 
saison : 1 
réalisatrice : Lisa Ambjörn
origine : Suède
production : Netflix
nombre d'épisodes : 6 
durée d'un épisode : 45min 
parution : 1 juillet 2021
acteurs principaux : Edvin Ryding, Omar Rueberg, Malte Gardinger, Frida Argento et Nikita Uggla


Synospis : 

Quand le prince Wilhelm arrive dans le prestigieux internat d'Hillerska, il y voit enfin l'occasion de découvrir qui il est vraiment et le genre de vie qu'il souhaite mener. Wilhelm se prend a rêver d'un futur où il jouirait d'une pleine liberté et d'un amour inconditionnel, dégagé de toute obligation royale. Mais quand il se retrouve soudainement premier dans l'ordre de succession au trône, le dilemme prend une toute autre ampleur et il lui faut choisir entre son amour et son devoir.


Avis : 

 Je ne sais plus comment j’en suis venue à regarder Young Royals. Je ne savais pas de quoi ça parlait (à part une histoire avec une élite et c’est tout.). Mais j’ai regardé le premier épisode, que j’ai dû arrêter à la moitié pour aller travailler. L’histoire m’est restée en tête, et le lendemain, j’ai repris. Et là, la claque. Je n’ai pu détacher mes yeux de l’ordinateur de toute la journée, j’ai enchaîné les épisodes les uns après les autres, sans pause. J’ai été complètement, et irrésistiblement accro à cette série. 

Mais la question, c’est : est-ce que j’ai « simplement » bingwatché, sans ressentir, comme cela m’arrive souvent avec les série ? Pas. Du. Tout. Cette série m’a transportée comme aucune série n’avait su le faire avant elle. J’ai ressenti si fort les émotions des personnages, d’une façon que l’on pourrait rapprocher d’un livre. J’ai désiré, j’ai pleuré, j’étais en tension, j’ai ri, j’étais amoureuse… (oui, on peut dire que je suis une totale éponge sentimentale en ce moment).


J’ai trouvé Young Royals si bien faite. Les personnages n’avait pas le physique parfait, celui qui fait rêver tout en sachant que ce n’est pas réaliste. Ils avaient des rondeurs, de l’acné, des cernes, ils étaient humains, comme nous, ce qui m’a d’autant plus prise au jeu.


Et le jeu, les acteurs jouaient merveilleusement bien. L’alchimie qu’il y avait entre Edvin Ryding et Omar Rudberg était si forte, si belle. J’ai ressenti leur histoire dans tout mon corps. J’ai rêvé de vivre ça, d’être au centre de ce genre de regard, de cette danse entre les corps.


La bande originale m’a beaucoup plu, elle accompagnait très bien l’histoire. Cela ne ressemblait pas à une simple musique de fond ou au contraire, une musique prenant le pas sur le visuel. Certains passages me faisaient vraiment penser à une ballet : des images floues, rapides ou lente avec une musique partie intégrante du show, vous voyez ce que je veux dire ? 


La musicalité de la langue a aussi joué sur mon ressenti. C’est la première série suédoise que je regarde et j’ai beaucoup aimé cette langue. Mélange de suédois, d’anglais et d’espagnole, c’était chantant, entraînant. 


Peut-être que la longueur de la saison, seulement 6 épisodes, a su installer une véritable addiction. En effet, bien que j’aurais adoré voir plus, connaître plus, vivre plus de Young Royals, je n’ai pas eu le temps de me lasser. Le dernier épisode m’a tellement choquée. Pas tant par ce qui se passait, mais par l’abrupt de la fin. Je suis restée plusieurs minutes sans voix, sans saisir que oui, je devais sortir de ce monde, revenir dans le mien. Mais je ne le voulais pas, je voulais continuer d’être avec Wilhelm et Simon, je voulais que cela se termine comme je le voulais, j’en aurais crié de frustration. Cette frustration, je n’en avais jamais ressenti de si poignante pour une série. Je meurs d’impatience de voir la suite, j’espère tant que Netflix la renouvellera pour une saison 2.


De base, on pourrait penser que Young Royals est une série comme on en a vu 100 : romance sur fond de différence de classes et de discrimination. Mais tout ce que j’ai dit précédemment l’a rendue unique, réaliste. Cette série fut un véritable coup de coeur, la preuve, une fois que j’ai fini les 6 épisodes, je les ai re-regardés le lendemain. Young Royals m’a vraiment marquée. Je ne sais pas si je le rend bien, mais j’ai toujours les images en têtes, les émotions dans le corps, et écrire cette chronique me donne envie de m’y replonger, pour la troisième fois en une semaine.