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lundi 29 mai 2023

Paradise Kiss, de Ai Yazawa


Titre : Paradise Kiss
Tomes : intégrale de 5 tomes
Mangaka (autrice et illustratrice) : Ai Yazawa
Editions : Kana
Collection : Shojo Kana (mais considéré comme josei au Japon)
Nombre de pages : 880
Parution : août 2008 pour l'intégrale (entre 2000 et 2003)
Coût : 19€




4ème de couverture : 

La très sérieuse lycéenne Yukari n'a qu'une obsession: réussir son entrée à l'université. Son assiduité aux études n'a d'égale que sa phobie excessive des gens. Aussi, quand un garçon tente de l'aborder, puis qu'un travesti lui barre la route, elle s'effraie au point qu'elle s'évanouit! Lorsqu'elle se réveille au "Paradise Kiss", une sorte de bar tenant lieu d'atelier de couture, elle apprend que ses "agresseurs" sont des étudiants d'une école de mode qui travaillent à leur création de fin d'année. Isabella, le travesti, Arashi, le garçon, et Miwako, sa copine, s'activent à réaliser une robe dessinée par leur ami Georges. En raison de sa taille et de sa minceur, Yukari est pour eux le mannequin idéal pour présenter ce modèle. Quels sacrifices devra-t-elle faire pour entrer dans ce monde bizarre qui l'attire pourtant ?

Mon avis : 

L’été dernier j’avais lu la série Je ne suis pas un ange de Ai Yazawa. Je me souviens avoir été conquise par les dessins sublimes, mais moins par l’histoire. Eh bien il en est de même pour Paradise Kiss.

Le style graphique d’Ai Yazawa est magnifique. Ses traits, élégants et très fin, permettent aux dessins d’être extrêmement détaillés, conférant ainsi un caractère très réaliste aux personnages mais aussi aux décors. Bien sûr, on retrouve le style du manga dans certaines expressions faciales, mais elles ressortent tellement par rapport au reste qu’elles ne forment qu’une petite bulle d’eau à l’intérieur d’un océan.

Les traits d’Ai Yazawa permettent surtout de mettre en valeur le thème de Paradise Kiss : la mode. Les robes et les accessoires sont éblouissants, chaque création de Para’Kiss m’émerveillait au plus au point.
Je découvrais avec plaisir l’univers magique et impitoyable de la mode. Derrière la marque Para’Kiss se cachent quatre étudiants d’une école de stylisme : Miwako et Arashi qui cousent, Isabella qui dessine les patrons et last but not least Georges qui crée les vêtements. Cette bande d’amis ont fait d’un vieux bar leur atelier où ils se préparent pour le défilé de leur école. Mais pourquoi se donnent-ils des noms anglais ? Ça, je n’ai pas réussi à le comprendre… Par le dessin, ils sont bien distinct les uns des autres : un style excentrique pour Isabella, metalleux/punk pour Arashi, androgyne pour Georges, très classe et froid pour Yukari et ma préférée, Mikawo, toute mignonne avec son style enfantin et ses différentes perruques.

On rencontre ces personnages par le biais de Yukari, l’héroïne de Paradise Kiss. Elève sérieuse qui se prépare aux concours d’entrée en fac, elle est accostée par Arashi. Sa grande taille et sa minceur font d’elle le mannequin parfait. D’abord réticente, Yukari va entrer dans ce monde bizarre et attirant dans lequel, je trouve, elle n’a de place que par son apparence. Plusieurs thèmes sont abordés : l’orientation professionnelle, les relations amicales et amoureuses, les conflits familiaux, les doutes et les prises de conscience… Malheureusement, tout cela est gâché par les personnages. Je ne peux pas les supporter. 

Que ce soit de par leur caractère ou leurs relations, les personnages sont d’une toxicité effarante. Je semble dure, mais je les ai vraiment trouvés problématiques. Georges est imbuvable, il est hautain, prétentieux et ses interactions avec les autres sont extrêmement malsaines. Autocentré, il ne prend pas ses amis en considération, donne des ordres à tout va et se comporte finalement exactement comme son père qu’il considère pervers. Les filles sont d’une soumission horripilante. Ce n’est pas possible d’accepter de se faire rabaisser à ce point par des garçons. Que ce soit Miwako, Yukari, et même la mère de Georges, elles ne vivent que pour eux, changent leur comportement pour leur plaire et leur pardonnent tout. Elles couchent même avec eux pour rester dans leurs bonnes grâces et oblitère un viol comme un simple "accident de parcours". Ce n’est pas de l’amour, et le montrer comme tel est extrêmement dangereux, ce n'est plus possible à notre époque (le dernier tome est, certes, paru en 2005 en France, mais ce n'est pas une excuse, ou du moins, il faut l'avoir bien en tête en le lisant). Paradise Kiss montre alors les hommes comme dominants, chefs suprêmes et les femmes comme dominées, tout juste bonnes à leur faire plaisir. Toute l’évolution de Yukari tourne autour de Georges, il n’aime pas les filles qui se laissent faire ? Alors elle va être décidée. Il n’aime pas les filles en désaccord avec lui ? Alors elle va s’opposer. Elle change complètement pour lui qui est en plus paradoxale dans ses choix et ses envies. 
Au milieu de ces personnages : Isabella. Jeune femme indépendante, née garçon, elle vit comme elle l’entend. Dessiner des patrons est sa passion, elle n’a que faire du regard des autres et finalement, c’est elle la plus sage du groupe. Elle n’est au centre d’aucun drama ce qui, je pense, explique la rareté de ses apparitions. On a cependant droit à quelques très belles scènes avec elle sur la transidentité. 

Le plus de cette série, l’intérêt premier étant le graphisme, réside dans l’humour de la mangaka. Elle brise le quatrième mur à travers les réflexions de ces personnages telles que « c’est parce que tu n’es pas le héros de cette histoire » ou « ce chapitre va se concentrer sur ça » ou encore « il s’agit d’un manga shojo, il ne devrait pas y avoir de scène aussi explicite » (car oui, il y a quelques scènes de sexe sans pudeur mais très sensuelles). Cela m’a beaucoup amusée. De même pour les petits résumés entre chaque tome où un personnage de la bande raconte le tome précédent suivant son point de vue, et digresse aussi beaucoup de l’histoire. 

A la fin de ces cinq tomes, les personnages ont tout de même évolué. Le monde des adultes les a rattrapés et avec lui, certaines prises de conscience sont arrivées. Ils ont mis un point final à leur relations malsaines, que ce soit en les modifiant ou en les terminant définitivement. Sur ce point, le manga a pris une tournure plus mature, montrant la complexité des sentiments humains et non plus uniquement un schéma problématique à perpétrer. Un dernier chapitre "Dix ans après" sur Yukari clôture Paradise Kiss.

jeudi 23 juin 2022

Throwback Thursday

  J'ai découvert ce rendez-vous sur le blog Coffee & Books

Bettie du blog BettieRose books a décidé de reprendre le concept du Throwback Thursday d'Instagram (vous connaissiez vous ? moi pas du tout ^^') et de l'adapter à l'univers "livresque". 
Chaque jeudi, il faut trouver un livre dans notre bibliothèque (de préférence un qui s'y trouve depuis longtemps) qui correspond à un thème donné et en parler. Sympathique non ?
Le flambeau a été repris par Carole du blog My Books, et c'est désormais chez elle que se fait le récapitulatif des liens.

Thème du jour (23 juin)
Musique 


Je dois avouer qu'au  départ le thème "musique" ne m'inspirait pas du tout. Puis Carole m'a donné des pistes (merci à elle!), et j'ai de suite pensé à cette lecture doudou. Girl Online, de Zoe Sugg, ça date, j'avais 14 ans quand je ai lu et chroniqué ce livre et j'avais adoré ! Je me souviens encore de Penny à qui je m'étais tant identifiée, de Noah dont j'avais deviné le secret, d'Elliot que j'admirais et de Bella que je trouvais si mignonne. Je l'ai relu il n'y a pas si longtemps pour me redonner le sourire, cette lecture est si douce, si cocooning.

Sur instagram, je m'étends plus sur mon rapport à la musique. En ce moment, elle rythme mes journées, du réveil au couché, j'ai une playlist pour chaque situation. La photo que je publie, c'est mon papa qui l'a prise, je lui ai demandé de choisir un vinyle qu'il voulait me faire découvrir et je me suis endormi en l'écoutant ; j'avais l'impression d'être avec mon papa, c'était agréable. 

Le thème de la semaine prochaine est "U comme..."

Et vous, à quel livre pensez-vous quand je vous dis "musique"

lundi 13 juillet 2020

Le Collège Maléfique de Cassandra O'Donnell


titre : Le Collège Maléfique
tome 1 : Le Marche-rêves
auteure : Cassandra O'Donnell
édition : Flammarion jeunesse 
nombre de pages : 192
parution : 24 juin 2020
coût : 12,50€
à partir de : 10 ans




Synopsis : 

Pendant treize ans, Emma Dreamaker avait réussi à cacher ses pouvoirs, échappant ainsi à la vigilance du Ministère. Jusqu’au jour où elle reçoit sa lettre d’admission pour l’École des Enfants Spéciaux. La jeune fille n’a pas le choix, elle doit entrer dans ce collège étrange qui dissimule de terrifiants secrets. Peu à peu, Emma plonge dans un monde sombre et inconnu, peuplé de monstres et de démons. Un monde qu’elle va devoir affronter si elle veut survivre.

Mon avis : 

Merci à Cassandra O'Donnell et aux éditions Flammarion pour cet envoi

Emma Dreamaker, une jeune fille de 13 ans, est une "Enfant Spéciale". On n'ignore sa capacité, son origine mais le Ministère des Enfants Spéciaux l'a repérée et de ce fait, elle doit se rendre dans un collège particulier. Là-bas, tous les enfants sont des Spéciaux : une fille avec d'immenses oreilles, une fille à moitié serpent, une fille à deux têtes, mais aussi des sorciers, des ogres, ...

Le Collège maléfique est facile à lire, les pages se tournaient toutes seules. C'était dynamique et il n'y a pratiquement pas de temps mort.
On entre directement dans le vif du sujet, Emma a déjà reçu sa lettre pour le Collège des Enfants Spéciaux, elle y va et découvre ses étranges occupants.

Dès le début, on se rend compte que ce collège et que l'histoire elle-même regorge de secrets, j'avais envie d'en savoir plus. Emma est d'ailleurs presque aussi perdue que nous. 
Petit à petit, on avance dans le roman et pourtant les secrets ne se dévoilent pas tous, c'est très frustrant, de ne pas tout savoir. Quel est le rôle exacte du Ministère des Enfants Spéciaux ? comment Emma a-t-elle appris son don ? que cache le Manoir ?

En entrant dans cet univers, on rencontre une multitude de personnages. J'aurais aimé qu'ils soient plus décrits, que l'on en apprenne plus sur eux : leur vie d'avant, d'où leur viennent leurs capacités ...
Mon personnage préféré est probablement Groumpf, une espèce boule de poils toute mignonne, que peu de monde peut comprendre. Il peut tout manger et se transformer en une sorte de gros Hulk poilu.

Il y avait aussi des moments malheureusement clichés... Le personnage, bien que tout mignon, de Groumpf qui parle en "Groumpf Groumpf Groumpf" est assez facile et parfois répétitif. Bien sûre l'héroïne se sent perdue, elle a de grands pouvoirs, elle est unique... Mais je tiens à préciser que des livres de fantasy, j'en ai lu à pléthore, que celui-ci vise un public 10 ans et que j'en ai 9 de plus, donc un plus jeune lecteur pourrait ne pas être déranger par ces points en fonction de ses précédentes lectures.

Une lecture plaisante, pleine d'aventure, de mystères et de magie comme j'aurais adoré en lire à 10 ans !  

mercredi 27 février 2019

Diabolo fraise de Sabrina Bensalah



titre : Diabolo fraise
auteure : Sabrina Bensalah
éditions : Sarbacane
collection : Exprim'
nombre de pages : 280
parution : 6 mars 2019
coût : 16€

















Synopsis : 

Elles sont quatre soeurs, âgées de 11 à 17 ans. Antonia, l'aînée, découvre qu'elle est enceinte. Difficile réalité qu'il faut annoncer à Farès, son petit ami. Marieke, elle, sent son ventre papillonner. Elle rencontre Basile, flirte, explore le plaisir de l'amour... Jolène est un cas a part. Son Graal, son rêve : avoir enfin ses premières règles, celles qui la feront femme « comme les autres » ! Quant à Judy, la benjamine, elle louvoie parmi ses frangines et trouve en sa famille un refuge... qui lui sera d'un grand secours pour son entrée chaotique en sixième.

Mon avis : 

Un grand merci aux éditions Sarbacane pour cet envoi !

J’ai mis du temps à entrer dans l’histoire. Je dois même avouer que j’ai cru ne pas pouvoir la lire. Au début je n’arrivais pas à prendre assez de distance vis-à-vis des personnages et le sujet de la grossesse chez les jeunes m’a fait peur. C’est réel ce truc, ça peut arriver à tout le monde, un oubli, un accident… Et le rejet de la personne aimée, c’est tellement douloureux. Et la jalousie d’une soeur qui nous force à vivre dans l’ombre. Et l’arrivée de la puberté que l’on ne ne comprend pas. Et le désir que l’on ne sait pas gérer…. Tant de sentiments humains dans lesquels on peut se reconnaitre. Ca renvoie à soi et ce n’est pas toujours agréable.

Une fois passé ce coup de réalité (on va appeler ça comme ça), je me suis retrouvée happée dans l’histoire. La vie de ces quatre soeurs, ces sentiments décris plus haut, le lycée, le collège, le premier amour, tout ! On a l’impression que Sabrina Bensalah raconte en fait une partie de notre vie à nous. Et, je sais que c’est contradictoire avec ce que je disais avant mais c’est fou ! On se retrouve dans chaque soeur et autre personnage, et c’est génial !

Je me suis vraiment sentie concernée par ce qui leur arrivait. Je voulais crier pour Judy, l’aider, je voulais faire en sorte que Jolène s’aime, s’accepte, je voulais remettre les idées en place à Farès…

Avec Diabolo fraise j’ai pleuré (oui j’ai vraiment pleuré, ne jugez pas ma sensibilité svp), j’ai imaginé ce que j’aurais fait à tel moment, à la place de telle soeur. Mais j’ai aussi ri des vannes et des vacheries que peuvent se faire les soeurs, des insultes qui peuvent fuser dans les fratries mais qui en fait signifient « là tu me fais suer mais je t’aime ». J’ai été indignée face à certaines réactions, parce que dans Diabolo fraise, on voit aussi qu’il y a des c**s partout mais qu’il faut être plus fort qu’eux. 

Quant à la fin, mon dieu, la fin m’a donné un coup de poing. Pas à cause d’un rebondissement inattendu, mais parce que j’étais tellement entrée dans l’histoire, que je vivais aux côtés d’Antonia, Marieke, Jolène et Judy, que je m’étais tellement attachée à cette famille, que j’avais oublié qu’à un moment un livre n’a plus de page. Et ça m’a coupé le souffle. J’étais pas prête à les quitter.

En conclusion, Diabolo fraise fait le portrait d'une famille, de jeunes filles devenant jeunes femmes. Il raconte la vie en générale, des moments que l'on a tous plus ou moins vécu. Et ce fut un coup de coeur. Il faut le lire, pour la plume de Sabrina Bensalah qui trouve les mots parfaits pour décrire ce que l’on ressent, il faut le lire pour les personnages têtes-à-claques et attachants, pour les anecdotes qu’il peut faire remonter en nous.

mardi 19 février 2019

Le mur des apparences de Gwladys Constant





titre : Le mur des apparences
auteure : Gwladys Constant
éditions : Rouergue
collection : doado
nombre de pages : 154
parution : 5 septembre 2018
coût : 12,50€









Synopsis : 

Pourquoi Margot s’est-elle suicidée ? Une fille parfaite, belle, friquée, populaire... Justine, qui la connaît depuis la primaire et qui, elle, estime n’avoir eu que de méchantes fées au-dessus de son berceau, tient peut-être là sa revanche. En volant les carnets intimes de Margot, elle va posséder les clefs qui lui permettront de renverser le rapport de forces au sein du lycée. Un thriller psychologique, où les secrets flirtent avec le danger…

Mon avis : 

Vous imaginez vous, vivre votre vie dans l’ombre de quelqu’un, quelqu’un de parfait et que du jour au lendemain, cette personne disparaisse ? Vous comprendriez vous, que cette personne parfaite est choisi de disparaitre ? Vous chercheriez à comprendre n’est-ce pas ?

Je n’ai pas bien compris au début la raison qui pousse Justine à fouiller la vie de Margot, vengeance, plaisir malsain ? Quoiqu’il en soit, Justine découvrira que le lycée n’est qu’un lieu d’apparence et que derrière se cachent bien des secrets.

Au premier abord, j’ai trouvé la plume de Gwladys Constant étonnante, trop « littéraire » peut-être, pas assez réaliste. Mais elle m’a vite happée et sauf à de rares exceptions, je n’y faisais plus attention. 

L’enquête que mène Justine est intéressante, elle la conduit à réfléchir sur le monde qui l’entoure. De plus, ce qu’elle apprend la fera aussi changer, dans le bon sens ou pas. 
Avec l’aide de Margot, ou plutôt de ses souvenirs, Justine prendra de l’assurance et j’ai senti cette évolution dans sa façon de penser, d’agir.

Je suis cependant restée sur ma faim. J’ai trouvé que cela retombé trop vite, que j’étais resté en haleine et que l’on ne me faisait pas reprendre mon souffle petit à petit. Cette fin, cette terrible vérité, je ne l’ai pas appréciée, peut-être l’ai-je trouvé trop grosse ou pas assez. 

Quoiqu’il en soit, je n’ai pas pu lâcher ce livre et cela fait un bien fou de retrouver ce sentiment, d’être de nouveau à la merci d’une auteure. 


samedi 23 juin 2018

Les Collisions de Joanne Richoux




titre : Les Collisions
auteure : Joanne Richoux
édition : Sarbacane
collection : Exprim'
nombre de pages : 288
parution : 4 avril 2018
coût : 15,50€
lecture n°25










Synopsis : 

Gabriel et Laetitia entrent en Terminale Littéraire.
Lui, il est brumeux et arrogant.
Elle, elle est fière comme pas possible et cleptomane.
Eux, ils s’ennuient royalement,
et ils ont comme une envie de le faire payer à tout le monde…
Ça tombe bien : cette année, ils vont étudier Les Liaisons dangereuses.,

Mon avis : 

Merci infiniment aux éditions Sarbacane pour cette lecture !



Laetitia et Gabriel sont deux adolescents en terminal L. Provocateurs, décalés, cassés. Cette année, ils veulent marquer les esprits et pour cela, quoi de mieux que d’endosser le rôle de la Marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont ? 

L’histoire est additive. Je ne pouvais pas lâcher ce livre. C’était impossible. Pendant le diner, je ne pensais qu’à une chose, le retrouver. L’intrigue est prenante, à mille lieues de l’ennuie. 

Comme dans Marquise, l’écriture, le comportement des personnages sont si bien ajustés. Moderne et XVIII se mêlent à la perfection. Joanne Richoux, auriez-vous un faible pour cette époque ? 

Et les personnages ! Mon dieu, les personnages. Réels et fictifs en même temps. Badass. Des clichés sortant des sentiers battus. Des héros et anti-héros à la fois.
Laetitia. Cette fille est juste … waw. Je ne trouve pas de mot pour la décrire. Elle est haïssable et adorable. On veut être elle et on refuse de lui ressembler. Comme je rêverais de la rencontrer. Essayer de la comprendre. Alors que Gabriel ose montrer sa part humaine, Laetitia, elle, refuse net. 

Il s’agit quand même du deuxième Exprim’ qui modernise des classiques. D’abord Eugène Oneguine de Pouchkine avec Songe à la douceur oui maintenant Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos avec Les Collisions. Deux paris dangereux et pourtant brillamment réussis ! Bravo ! 

Petit plus ? La bande son que je trouve génial. J'adore ce style de musique.
Autre plus ? La couverture subliiiiiiiiiime

Que dire de plus sur ce livre ? C’est une bombe. Une véritable bombe. Un coup de coeur. Le livre seul est sensationnel. Et la comparaison avec Les Liaisons dangereuses est tellement interessante  ! 


PS: il me faut parler de la fin avec quelqu’un. Je vous en conjure. Cette fin. Atroce. Belle. J’ai pleuré. Ragé. Voulu hurler. 

dimanche 26 novembre 2017

Les Filles de Brick Lane de Siobhan Curham

titre : Les Filles de Brick Lane
tome 2 : Sky
auteur : Siobhan Curham
éditeur : Flammarion jeunesse
nombre de pages : 358
parution : 30 août 2017
coût : 15€
lecture n°

Synopsis

Premier jour de cours pour Sky. Entre les devoirs et la pression des examens, trouvera-t-elle du temps pour ses amies et pour exprimer ses envies de liberté ?





Mon avis 

Les Filles de Brick Lane est une lecture jeunesse, sans prise de tête (attention je ne dis pas là que les lectures jeunesses sont sans prise de tête!). Et, bien que j'ai passé un bon moment avec Ambre, Sky, Maali et Rose, un petit quelque chose m'a gêné. J'ai trouvé que ce livre était enfermé dans sa condition de "littérature jeunesse" et du cliché de "littérature jeunesses = pas de la vraie littérature" et de ce fait, j'ai trouvé que peu de chose était poussé, vues en profondeurs. Et pourtant, il y aurait eu matière à !

En effet, Sky, depuis toujours scolarisée à domicile, fait sa rentrée au lycée ce qui lui cause un stress énorme ; Ambre ne trouve pas sa place, elle a perdu l'inspiration pour son blog, et ne sait plus qui elle est ; Maali est effondrée car son père est, pour une raison inconnue, à l'hôpital, et elle très peur ; quant à Rose, elle tente d'accepter et de faire accepter aux autres son homosexualité. Les questions de l'amitié, du premier amour, des liens familiaux et du système éducatif sont aussi abordées. En soit, cela peut sembler un livre très intéressant, avec des thèmes importants et d'autant plus importants qu'ils sont écrits pour des enfants/jeunes.

Oui mais voilà, j'ai trouvé qu'il y avait trop, beaucoup de trop de clichés, de stéréotype et d'invraisemblances dans ce roman. Il me manquait une recherche plus approfondi et aussi, pourquoi tout ce fini bien ?! Sérieusement, c'est trop simple, en 400 pages tous les problèmes sont réglés !

Donc pour conclure, cette lecture n'est pour moi qu'un bon moment, une lecture parmi tant d'autres... Cependant, je pense que des plus jeunes, ce livre est à partir de 13 ans et j'en ai 16, pourront adoré, et s'identifier comme il faut au personnages.

jeudi 3 août 2017

La Fourmi rouge de Emilie Chazérand




titre : La Fourmi rouge
auteur : Emilie Chazérand
édition : Sarbacane
collection : Exprim'
nombre de pages : 254
parution : 23 août 2017
coût : 15,50€
lecture n°57










Synopsis : 





Mon avis :

Merci aux éditions Sarbacane pour cette merveilleuse lecture 


« J’aime le passé. […] Peut-être parce qu’on ne peut pas y revenir et que nos mémoires défaillantes enjolivent tout. »
p217

Ce livre avait l’air léger, comique, sans prise de tête… Mais pas dut tout ! Ce roman, amusant certes, n’en reste pas moins puissant et nous fait ressentir de fortes émotions, toutes différentes. 

« On croit qu’on ne s’habituera jamais à certaines choses. Qu’on ne se remettra pas. Mais malgré soir, le plus souvent, on se fait à tout. »
p15

Vania Strudel n’a pas de chance. A la Roue de la fortune, elle a écopé d’une vie merdique. En plus de nom mi serviette hygiénique mi pâtisserie autrichienne, elle a un oeil qui part en vrille, une mère absente et un père dépeçant les animaux. Bref, elle est la présidente du club des Minables.

« Ca, c’est un peu l’histoire de ma vie. Vania Strudel n’appartient pas à la catégorie des nanas qu’on exhibe comme un trophée de pêche. Parfois, je rêve d’être un poisson tigre, qu’on tiendrait par la queue pour poser fièrement sur une photographie maladroite. Hélas, je suis toute une toute petite prise qui finira au fond de la glacière avant d’être proposée en friture. 
Cela étant… Si c’est vraiment mon destin, je dois tout faire pour être la meilleure petite prise possible dans la vie d’un pêcheur. Quel qu’il soit. »
p123

Tous les personnages (sauf la mère qui est vraiment une ordure de première!) sont attachants. Remplis de défauts et de problèmes, ils savent être drôles et savent surtout se relever. En clair, ils sont humains. Entre Vania qui est juste sensationnelle avec sa façon noire et désopilante de voir la vie et son père, incroyable lui aussi, qui est étrange, humiliant, gênant, mais au final adorable, ma lecture ne pouvait que bien se passer. 
Je me retrouvais donc avec une bonne brochette de personnages haut en couleurs, aux tempéraments différents et que je ne voulais pas quitter. 

«  Alors, d’accord. J’ose décider que je décide d’oser. Ou un truc du genre. Je vais fumer un cigarette. La première de toute mon existence. Et probablement d’un milliard d’autres.
Parce que je vais adorer ça. Elle me donnera un air désinvolte et sûr de moi. Elle magnifiera ma gestuelle. Elle sera le prolongement de ma main. Elle m’autorisera l’accès au coin des fumeurs, où les lycéens en vue ont leur propre zone réservée : celle de la coolitude absolue (Grégoire y passe d’ailleurs chaque seconde de son temps libre…)
Si je m’y met correctement, aves des efforts et de la persévérance, je gagnerai peut-être une voix un peu plus rauque. Légèrement éraillée. Incroyablement sexy,  surtout. Et mes cheveux, s’ils ne cesseront pas d’utre filasses, dégageront au moins cette odeur de tabac froid hyper attirante. 
Je m’assois à côté de Rachel et chope la cigarette. Je pose mes lèvres sur l’emprunte rouge laissée par les siennes et aspire à plein poumons. 
Et je savou…
Wouah.
WOUAH qu’est-ce que c’est que cette MERDE ?!
Si ce le diable a un goût c’est celui-là ! Ma gorge crame, ma langue a des relents de cordon bleus périmés et j’ai instantanément envie de vomir. »
p83

Emilie Charzerand possède une plume époustouflante. Vania s’exprime de façon naturelle et pourtant dans son vocabulaire son casé des mots tels que coït, poubelloscope et bien d’autres encore. Ce qui rend les phrases géniales !

Ce livre, c’est un bout de sa vie, un morceaux de son quotidien. Ce livre nous fait nous aimer tels que nous sommes, avec tous nos défauts et nos bizarreries. 

« - Tu vois : les choses sont parfaites telles qu’elles sont. Si on avait eu le pouvoir de décider, on aurait tout fait autrement, c’est quasi sûr, mais au final on aurait eu super tort. Je crois pas que l’important soit d’avoir le choix. L’important, c’est ce qu’on fat d’une situation qu’on a pas voulu. Je n’ai pas choisi ma maladie. Je n’ai pas choisi que mon père se tire comme un connard. Je ne t’ai pas choisi pour amie. Et toi, tu n’as pas choisi ton ptôsis,[...], et la compagnie de la boule puante sur pattes de Considérant. On ne va pas se mentir. 
[…]
  - Pourtant, c’est ce qu’il nous fallait. C’est ce qui nous convient.

Ok. Alors ce serait ça, bonheur : accepter les choses et les gens tels qu’ils sont pour en tirer le meilleur ? …  »
p235

En définitive, ce livre est un rayon de soleil. C'est une hymne à la joie, à la vie. C'est un anti dépresseurs de la plus haute qualité. C'est un livre à lire et à relire.

mercredi 21 décembre 2016

Maboul à zéro de Jean-Paul Nozière




titre : Maboul à zéro
auteur : Jean-Paul Nozière
édition : Gallimard
collection : Scripto
nombre de pages : 159
parution : mars 2003
coût : 8€
lecture n°66









     Synopsis :
Aicha Djemaï n'est pas une adolescente comme les autres. A seulement quatorze ans, elle passe son bac, pour la plus grande fierté de sa mère Zohra. Mais surtout elle s'occupe de Maboul à zéro, son frère aîné. Car Mouloud a perdu la tête, et ses troubles obsessionnels sont difficiles à supporter. A la veille des élections présidentielles, la famille Djemaï commence à déranger dans la petite ville de Sponge. Mai 2002. C'est le choc du premier tour. S'expriment alors la colère du père, Karim, le désespoir de Zohra et la douleur d'Aïcha. Pour comprendre ces souffrances latentes, mais d'abord pour tenter de sauver son frère de sa folie, Aïcha convainc sa mère de lui raconter son passé en Algérie. Lors de ces nuits de confession, Zohra révèle leur histoire... Une histoire bouleversante dans la tourmente de l'actualité


     Mon avis :

Je ne savais pas quoi lire. Je venais de voir les résultats annonçant Fillon comme candidat de la droite et j’ai pris ce livre.

Je pensais que ce livre parlerait des élections de 2002, or, il n’en parle pas tant que ça. On suit le quotidien d’Aïcha, jeune Algérienne de 14 ans vivant en France. Elle passe son temps dans la loge du collège Georges Brassens, lieu de travail de sa mère. Elle ne va pas à l’école à cause de sa « maladie ». Néanmoins, elle essaie de passer son bac, en candidat libre. Ce qui n’est pas chose aisée car elle doit s’occuper de Milou, son grand frère. Son frère qui a des troubles obsessionnels, son frère qui est maboul à zéro.
Pour tenir, Aïcha demande à sa mère de lui raconter sa vie, sa vie en Algérie.

Le roman est donc écrit à deux vois, celle d’Aïcha, dans le présent français, en 2002, et celle de sa mère, en Algérie en 1976.  Ces deux époques pourtant différentes, se retrouvent en un certain sens.

Ce livre m’a révolté. Mais ce ne sont pas les passages de 2002, ce sont ceux à Aïn Menara en 1976. Ce sont ceux racontant la vie de Zohra en Algérie. C’était affreux, elle voulait juste apprendre, aller à « licoule » mais n’en avait pas le droit.

Quand on pense que certaines personnes se plaignent d’être à l’école et ne foutent rien alors que d’autres en rêveraient…