auteure : Christina Dalcher
édition : Nil éditions (et Pocket)
nombre de pages : 432
parution : mars 2019
coût : 7,95
Synopsis :
Cent mots par jour. Depuis l'avènement au pouvoir d'un Parti fondamentaliste, les femmes sont soumises à ce quota absurde. Un mot de plus, un seul, et le bracelet-compteur qu'elles portent au poignet envoie une décharge électrique. Aussi, lorsque Jean McClellan se voit proposer de venir en aide au frère du Président, victime d'une aphasie, l'ex-docteur en neurosciences n'hésite-t-elle pas longtemps. La récompense ? La possibilité de s'affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu'elle va découvrir, alors qu'elle recouvre la parole, pourrait bien la laisser définitivement sans voix...
En bref :
Livre coup de poing
Petite déception sur la fin (moitié du livre)
Sujet enrageant, important pour une prise (ou rappel) de conscience
Le détail :
J'avais plusieurs fois remarqué ce livre à la librairie, mais je ne l'avais pas acheté (temps, argent, .... on sait ce que sait). Et puis ma maman l'a eu pour son anniversaire, l'aubaine ! J'allais pouvoir le lire ! Durant sa première journée de lecture (car oui confinement rime avec lecture pour beaucoup) elle était irritable, le sujet l'enrageait. J'avais hâte.
Parce que oui, c'est un sujet très ... compliqué dirons-nous. Une société où les femmes n'ont plus droit à la parole ? Où nous sommes retournés aux valeurs du Moyen-Age ? Ca enrage, j'avais envie de frapper partout ! Et puis ça fait peur aussi, on se dit Tiens, c'est vrai que parfois on est pas loin, l'homme est radical, peut-être ne fais-je pas assez de chose pour cette cause... Je veux dire la cause de la femme est parfois si polémique, et dans Vox, le machisme avec ses "les féministes deviennent toutes lesbiennes, elles veulent contrôler le monde blablabla" a gagné alors que personne ne le pensait Comment pourrait-il faire taire la moitié de la population ? Amputer l'économie de la moitié de ses revenus ? Jamais ils ne feront ça. Si ils l'ont fait.
Breeeef je disais donc un sujet douloureux, paradoxalement très bien écrit. Je dis paradoxalement parce qu'en réalité, l'écriture n'a rien de transcendantale, elle est même plutôt moyenne : des mots simples qui s'enchaînent, comme si une personne nous parlait. Sauf qu'en fait, cette impression qu'une personne nous parle accentue fortement l'effet de réel, l'effet que peut-être, probablement, espérons que non, une telle situation est possible. De plus, avec ce vocabulaire si usuel, les pages se tournent toute seule, et on dévore la première moitié du livre sans s'en rendre compte.
Pourquoi la première me direz-vous ? Parce que c'est là que ça se gâte. Elle me plaisait, vraiment beaucoup, elle m'enrageait surtout. J'étais en haleine, toute pleine de cette colère sourde qui ne peut sortir. Maintenant que j'y pense, c'est sûr qu'on ne pouvait rester comme ça pendant tout le livre, on aurait explosé ! Sauf que voilà, au lieu de redescendre petit à petit pour pouvoir remonter ensuite, la seconde partie est, pour moi, partie en cacahuète. J'ai peu compris ce qu'il se passait, pourquoi l'intrigue a-t-elle pris ce tournant ? Cela ressemblait à une dystopie un peu clichée. Comment expliquer cela.... Il y a trois ans je suis allée voir le Labyrinthe 3 au cinéma, je n'avais pas vu le 2, et aucun souvenir du 1. C'était à Moscou, donc film en anglais sous-titré russe. Je ne suis pas du tout bilingue, et je n'ai pas compris la moitié du film. Avec la seconde partie de Vox, j'avais l'impression de regardé à nouveau un film que je trouve déjà bof dans une langue que je comprends mal.
Alors que ce livre était parti pour être un coup de poing total et un coup de coeur, j'ai été déçue. Suis-je la seule à avoir ressenti cela ?
Cependant, je pense que le début vaut vraiment la peine. Ca a été un coup de poing, et rien que pour cette prise de conscience même si c'est à l'extrême (quoique), il vaut le coup ; c'est même un devoir civique (mon frère en fait les frais, il doit lire les premiers chapitres pour ne pas devenir comme le fils ainé de Jean)
En conclusion (oui je parle comme dans une dissert, et alors ?) : un livre coup de poing qui partait vraiment bien, mais dont la fin m'a terriblement déçue. Des sentiments et des envies de claques qui font du bien. Prise de conscience ou simple rappel, on devrait lire plus de livres sur cette thématique.
En fait, je crois que j'ai été très contradictoire dans cet article hahaha, vous vous en êtes sortis ?
Pour se rendre compte que parler, c'est important.
Bon courage pour ce confinement, ce n'est marrant pour personne, plus compliqué pour certains que pour d'autres, alors soyez forts. Et faites attention.
Vraiment dommage pour la seconde partie... C'est un roman qui m'intéresse beaucoup, au vu des sujets abordés. Et puis, je suis très curieuse d'au moins découvrir la puissance de la première partie ! :)
RépondreSupprimerOui, dommage en effet, mais je pense comme toi, et je te conseille de l'emprunter pour en effet, "découvrir sa puissance" :))
SupprimerC'est dommage que tu sois déçue par la fin... En tout cas, ce livre m'intrigue beaucoup et je suis très tentée.
RépondreSupprimerTu devrais te faire ton propre avis :)
SupprimerCoucou,
RépondreSupprimerJe viens de mettre ce livre à l'honneur sur le blog.
Je l'ai adoré !
En effet, il montre l'importance et le pouvoir des mots.
Il m'a bouleversée.
A lire et à mettre entre toutes les mains :)
En effet, il est bouleversant ! Les mots sont ce qui font de nous des êtres humains, et leur pouvoir est immense !
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