Titre : De la Vieillesse
Auteur : Cicéron
Traducteur : Mathieu Cochereau (latin)
Edition : Gallimard
Collection : Allia
Nombre de pages : 160
Parution : 22 août 2019
Coût : 7€
4ème de couverture
Dans ce dialogue empli de sagesse, Caton est désigné comme l'avocat de la vieillesse contre quatre chefs d'accusation : elle empêcherait de briller dans la vie publique, affaiblirait le corps, interdirait les plaisirs et ferait sentir l'approche de la mort.
Pour Caton au contraire, la vieillesse est l'âge le plus propice aux oeuvres accomplies de l'esprit, le corps étant délivré de la servitude des sens. Elle prépare l'âme à la libération totale procurée par la mort. Caton suggère une attitude exemplaire et loue l'expérience.
Celui qui n'attend que de lui-même n'a rien à craindre des lois de la nature : «La faiblesse convient à l'enfance ; la fierté à la jeunesse ; la gravité à l'âge mûr ; la maturité à la vieillesse : ce sont autant de fruits naturels qu'il faut cueillir avec le temps.»
Celui qui n'attend que de lui-même n'a rien à craindre des lois de la nature : «La faiblesse convient à l'enfance ; la fierté à la jeunesse ; la gravité à l'âge mûr ; la maturité à la vieillesse : ce sont autant de fruits naturels qu'il faut cueillir avec le temps.»
Mon avis
J'ai trouvé ce petit livre dans la bibliothèque de l'hôpital et je l'ai pris, pourquoi ? je ne sais pas. J'ai appris il y a peu que ma grand-mère était malade, cancer. Cette nouvelle m'a assommée, c'est mon dernier grand-parent, et elle est si jeune, 70 ans. J'ai peur pour elle. La vieillesse et la mort sont deux choses extrêmement douloureuses pour moi. Deux choses que mon cerveau refuse d'accepter. Ce petit livre m'a fait du bien, j'ai été étonnamment apaisée après ma lecture.
Il s'agit principalement d'un monologue de Canton l'ancien à deux interlocuteurs : Lélius et Scipion. Canton décrit la vieillesse et réfute les idées reçues. Découpés en 4 thèses :
- que la vieillesse éloignerait des affaires
- que la vieillesse affaiblirait le corps
- que la vieillesse serait dépourvue de plaisir
- que la vieillesse nous rapprocherait de la mort,
c'est un livre très court et pourtant extrêmement intéressant.
Je pense que des citations parlerons mieux que mes mots.
"Quo uobis mentus, rectae quae stare solebant"
Antehac, dementis sesi flexere uiai"
= Dans quels méandres vos esprits, habitués jusqu'ici à se conduire droitement, se sont-ils donc mis à errer?
"Sorit arbores, quae alteri saeclo peosint"
= Il plante des arbres pour la postérité
" J'estime que ce qui est le plus triste dans la vieillesse,
c'est de sentir qu'à cet âge, on est un poids pour les autres"
" ainsi, vous constatez que la vieillesse n'est ni inerte ni languissante, bien au contraire elle est placée sous le signe du travail."
"Il faut se contenter de ce que l'on a et dans toutes ces actions agir en fonction de notre vigueur,"
" Toutefois cet abandon lui-même a plus souvent pour cause les vices de la jeunesse que la vieillesse en tant que telle : c'est en effet une jeunesse dépravée et intempérente qui laisse à la vieillesse un corps exsangue. "
" Le cours de la vie est fixée d'avance, la nature ne suis qu'une route, toute tracée, et chaque âge de la vie reçoit en partage un tempérament qui lui est propre, "
" Je veux bien concéder que la vieillesse est austère, mais modérément, comme toute chose, cependant on y trouve nulle aigreur. "
" Si la mort ne nous condamne pas au malheur, et si elle nous conduit même au bonheur pourquoi la craindrions-nous ? "
" comme je l'ai souvent dit le fruit de la vieillesse réside dans le souvenir et l'abandon des biens obtenus au cours de la vie, "
" Lorsque la mort touche les jeunes gens la nature s'y oppose et y répugne, pour moi la mort des jeunes gens ressemble à une ardente flamme qu'emportent des trombes d'eau, tandis que la mort des vieillards est comme un feu qui s'éteint en se consumant de lui-même sans que rien ne lui fasse violence. Et, de même que les fruits, (...) c'est par la force qu'on enlève la vie aux jeunes gens alors que c'est la maturité qui emporte les vieillards. "
"Mais on ne saurait déterminer avec exactitude le moment où la vieillesse prendra fin, et on la vit convenablement tant qu'il nous est possible d'accomplir et de poursuivre les charges que notre devoir nous impose et de tenir la mort en respect. De ce fait la vieillesse surpasse la jeunesse à la fois en hardiesse et en encourage."
" la meilleure fin que l'on puisse souhaiter c'est lorsque, alors que l'on a encore toute sa tête et ses sens intactes, la nature dissous elle-même l'oeuvre qu'elle avait édifié."
" Selon (Ennius) nul n'est besoin de porter le deuil d'un défunt dont l'immortalité suivra la mort. "
" Et, puisque il est dans la nature de l'âme d'être simple et de ne contenir en elle rien qui lui soit différent et dissemblables, elle ne peut être divisée, et comme elle ne le peut pas, elle ne saurait mourir. "
" la nature nous a donné un refuge où faire halte et non une résidence permanente. "
" C'est la nature qui décide de fixer une limite à la vie comme à toute chose. La vieillesse est semblable à l'ultime scène du drame de la vie dont il faut se garder d'être las, d'autant plus lorsque l'on en est repu. "
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