titre : Le garçon qui courait
auteur : François-Guillaume Lorrain
édition : Sarbacane
collection : Exprim'
nombre de pages : 288
parution : janvier 2017
coût : 15,50€
lecture n°7
Synopsis :
En 1936, Kee-Chung remporte le marathon aux Jeux Olympiques de Berlin
sous les couleurs du Japon. Le jeune Coréen, dont le pays a été annexé, a
dû courir sous les couleurs de l'ennemi.
Mon avis :
J’ai enfin pu lire ce livre, des lectures de cours m’ayant
obligée à patienter.
La première chose qui m’a frappée fût l’écriture. Je
ressortais de 3 livres d’auteurs du XIXème siècle et cette plume du 21ème
m’a paru… un peu simple. Néanmoins, je me suis vite réhabituée.
Kee-Chung est un jeune Coréen, naît dans un pays qui m’existe
plus. Par un coup du destin, il commence à courir. Dès lors, la vie lui paraît lente.
Ses jambes frétillent, il lui faut courir.
J’ai trouvé son histoire intéressante, d’autant plus qu’elle
est issue d’une histoire vraie, et cela m’a donné envie d’en apprendre plus sur
ce pays annexé par le Japon.
"Il me semble que j'ai toujours couru. Marcher ne m'a jamais intéressé. Dès le début, je m'ennuyais, alors, je me suis mis debout et j'ai essayé de rattraper mon grand frère. Je le revois. Il a de grandes jambes, il me fait signe de le suivre. Je tire la langue et je regarde mes pieds qui s'agite sous moi. Je ris. Je tombe. Je pleure. Je repars. Je ris encore. Je veux aller là-bas. Atteindre un point que je ne vois pas encore. Parcourir le monde. Courir me devient plus naturel que marcher. Quand je m'arrête, mes jambes me démangent, elles veulent continuer, elle me tirent en avant. "
Le personnage créé par François-Guillaume Lorrain aimait son
pays, plus que tout. L’auteur a si bien sût faire ressortir ces émotions que
moi aussi, je me suis mise à aimer ce pays. Au début de l’histoire, Kee-Chung a
7 ans et tout au long du roman, il est restait d’une naïveté touchante et
enfantine, je ne le voyais pas grandir. Même quand il eu 80 ans, il était
toujours ce petit garçon de 7 ans courant pour échapper aux Japonnais.
"Kee-Chung bâilla, le voyage lui semblait interminable. En courant, il serait certainement allé plus vite."
p109
Ce roman est un hymne à la liberté, à l’espoir. Il est
simple mais au fond, il est très beau.
Tout ce que je voudrais ajouter risquerait de vous spoiler
alors je me tais, et je vous conseille de lire ce roman.
"Les mots venaient désormais plus facilement, l'un appelait l'autre, qui lui répondait car c'était enfin les bons, ils se saluaient, se reconnaissaient, comme des amis après une longue séparation. Il y avait donc, découvrait-il, une mémoire des mots, comme il y avait une mémoire du corps lorsque d'abord engourdis, d'abord douloureux, celui-ci parvenait à se réveiller et à rassembler toutes ses forces oubliées. Les mots se rassemblaient aussi, ils se tendaient la main, reliés par des doigts invisibles, pour tracer une chaîne, ou plutôt une ligne, qui lui évoqua les chemins sur lesquels il s'entraînait. Il était donc possible d'avancer sur le papier comme on avançait sur une route, et Kee-Chung songea que toutes ces lignes mises à bout auraient peut-être fini à aboutir elles-mêmes à une sorte de ... marathon."
Je suis vraiment contente qu'il t'ai plu également, je l'ai eu fini lundi et j'en garde un formidable souvenir qui a frôlé le coup de cœur :)
RépondreSupprimerUn coup de coeur ce n'est pas rien ! Contente qu'il t'ait plu ;)
SupprimerLe garçon qui courait est ma prochaine lecture et j'ai hâte de voir ce que ça donne :)
RépondreSupprimerJ'ai hâte de connaître ton avis !
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